24/10/2011 - 10:39 LEGO News

LEGO Patent 24/10/1961

L'un des innombrables brevets de LEGO sur la brique comme nous la connaissons tous et déposé par Godtfred Kirk Christiansen fils de Ole Kirk Christiansen le fondateur de LEGO,  le 24 Octobre 1961 expire ce jour, 24 Octobre 2011. Ce n'est pas le premier des nombreux brevets qu'a déposé la société au fil des décennies à expirer, ou à être remis en cause par une décision de justice.

Déjà en 1988 au Canada, la perte de l'un de ses brevets à valu à LEGO l'apparition de concurrents sur le marché des jouets de construction à base de briques emboitables. MegaBrands par exemple, est alors entré de plein pied sur ce marché lucratif en proposant un produit similaire nommé MegaBlocks. La réaction juridique de LEGO fut violente et le 24 Mai 2002 la Cour Fédérale Canadienne rejeta la demande de TLC, arguant que ce brevet visait à déposer une forme avec une capacité fonctionnelle et non un produit. LEGO fit appel de cette décision et fût renvoyé encore une fois dans les cordes par la Cour d'Appel Fédérale en 2003. En 2005, la Cour Suprême jugeait que les brevets ne devaient pas servir à entretenir un monopole. MegaBrands pouvait alors continuer à produire ses briques. En 2010, MegaBrands attaquait encore la marque déposée en Europe en 1999 et obtenait gain de cause sur la base des mêmes critères anti-monopolistiques.

Que cela va t'il changer ? Rien. Les concurrents de LEGO sont déjà capables de produire des briques compatibles, et les contrefacteurs inondent déjà le marché de produits aux emballages et aux contenus similaires à ceux de LEGO. Pour ces derniers, la contrefaçon ne porte donc pas tant sur l'utilisation de la brique, que sur la copie parfois parfaite de sets existants vendus à moindre coût et créant la confusion dans l'esprit des consommateurs.

Les intégristes de la brique LEGO avancent souvent le niveau de qualité supérieur de la production de la firme de Billund en regard de celle des autres fabricants. C'est souvent vrai, mais on ne peut pas décemment reprocher à un consommateur d'essayer de trouver le meilleur rapport qualité/prix pour faire plaisir à un gamin en mal de jouet de construction.

Les produits LEGO sont vendus très chers, faisant de la marque un produit de luxe qui n'est pas à la portée de toutes les bourses. L'ouverture de la concurrence ne crée pas uniquement de la contrefaçon, mais force également le fabricant à adapter sa politique de prix inflationniste pour conserver ses parts de marché. Et c'est une bonne chose. Après tout, la guerre commerciale est une réalité et LEGO doit faire le ménage dans ses propres stratégies : Combien d'entre nous, plus jeunes, avons été alléchés par un emballage prometteur surdimensionné et qui se révèle à moitié vide une fois ouvert...

Concernant la qualité de la brique et de sa fonctionnalité, tout n'est pas rose non plus chez LEGO. Si la brique en elle-même est conçue pour être solide et s'emboiter parfaitement, la finition de certains sets avec lesquels il est impossible de jouer sans que l'ensemble se désolidarise et tombe en morceaux au moindre choc laisse à désirer. Les récentes productions de minifigs en Chine laissent également apparaître l'utilisation de plastiques de piètre qualité.

La guerre est ouverte, et si elle devient avant tout une guerre de licences, LEGO devra lutter pour conserver son image de produit haut de gamme face à des concurrents de plus en plus aptes à proposer une alternative convaincante et beaucoup moins chère.

 

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