16/11/2017 - 08:32 À mon avis... Reviews

The LEGO Batman Movie 70922 The Joker Manor

Encore une boite qui arrive probablement trop tard mais qui mérite tout de même qu'on s'attarde sur ce qu'elle a à offrir : Le set The LEGO Batman Movie 70922 The Joker Manor avec ses 3444 pièces, ses 10 minifigs et son prix public fixé à 279.99 €. Cette boite sera disponible dès le 24 novembre prochain sur le LEGO Shop et dans les LEGO Stores.

Le pitch du set est aussi ambitieux que son prix public : il s'agit ici de construire le manoir Jokerisé du film, qui comprend "des détails mémorables" et des "fonctions super cool". Pourquoi pas.

Comme d'habitude, pas de visite guidée ici, juste un avis personnel sur ce set.

The LEGO Batman Movie 70922 The Joker Manor

Commençons par évacuer les remarques habituelles pour ce type de set. Ce Joker Manor ne ressemble que de loin à la version vue dans le film The LEGO Batman Movie. De très loin.

Il s'agit ici d'une version simplifiée, ou plutôt une réinterprétation, de la bâtisse relookée par le Joker et transformée dans le film en un gigantesque parc d'attractions habillé de guirlandes multicolores. Mais comme tout le monde a déjà oublié le film...

The LEGO Batman Movie 70922 The Joker Manor

Ceux qui espéraient que ce Joker Manor pourrait être occasionnellement relifté en Wayne Manor en enlevant les attributs burlesques mis en place par le Joker en seront pour leurs frais. Ce n'est pas prévu par LEGO, il faudrait remanier une grande partie du centre de la bâtisse ce qui ne devrait pas effrayer certains MOCeurs.

Une version deux-en-un aurait pu être intéressante. La jouabilité en aurait été décuplée et tout le monde y aurait trouvé son compte. Il est désormais quasi-certain que le Wayne Manor du film ne sera jamais décliné en set LEGO, même en version simplifiée.

The LEGO Batman Movie 70922 The Joker Manor

On peut reprocher au set les mêmes défauts que toutes les "maisons de poupée" LEGO du même tonneau. Tout y est entassé et la plupart des espaces sont difficiles d'accès, mais c'est aussi cette surenchère de détails qui fait généralement tout le charme de ce type de set.

Je regrette souvent le manque de profondeur de ces demi-bâtiments LEGO. Ici, l'effet est estompé par le rollercoaster qui encercle le manoir. L'impression de structure tranchée en deux est moins présente et c'est une bonne chose.

Enfin, il faut 25 stickers, dont les 4 miroirs de la "galerie", pour habiller les différents éléments du set. Certains s'intègrent plutôt bien mais ceux du panneau lumineux en façade sont catastrophiques. Le visage du Joker est morcelé en trois parties et c'est moche.

La logique LEGO qui veut qu'un sticker ne chevauche pas deux pièces s'applique ici, mais je pense qu'il devrait y avoir quelques exceptions pour des contraintes d'ordre esthétique... Bonus : le mot THE est lui aussi un sticker.

The LEGO Batman Movie 70922 The Joker Manor

Exit la grande roue du film, l'esprit Luna Park du bâtiment est ici majoritairement incarné par les quelques rails qui font le tour de la construction avec un très léger dénivelé. Les supports qui maintiennent chacun des morceaux du circuit sont d'ailleurs plus ou moins bien intégrés. D'un côté deux poutres sortent joliment des murs du Wayne Manor, de l'autre un gros bloc de pièces Technic qui dépasse fait le job.

Visuellement, la superposition des éléments festifs ramenés par le Joker et l'austérité de la bâtisse d'origine fonctionne plutôt bien. Le contraste est réussi, même si ce set manque cruellement de quelques briques lumineuses judicieusement dissimulées pour recréer (au moins partiellement) l'ambiance psychédélique du film. Je note que le HA HA à base de pièces est placé du mauvais côté du bâtiment, il est à gauche dans le film.

Une remarque concernant la phase d'assemblage : Ce set est très vite monté, grâce notamment aux nombreuses pièces de différentes couleurs réparties dans les sachets. Le tri est vite fait et les instructions n'en sont que plus lisibles.

The LEGO Batman Movie 70922 The Joker Manor

Contrairement à ce qu'on pourrait supposer, ce set n'est pas très généreux en fonctionnalités malgré son apparence cossue. On se contentera d'une trappe qui s'ouvre sur un petit toboggan et du mécanisme qui permet d'écarter les deux poings habillés de gants de boxe présents en façade.

La galerie de miroirs à base de stickers située au rez de chaussée est sans grand intérêt, son accès est de toute façon entravé par les rails du rollercoaster. Pour le reste, votre imagination fera le travail.

The LEGO Batman Movie 70922 The Joker Manor

Chaque espace intérieur est un hommage (compressé) à une scène du film, que les fans apprécieront s'ils se souviennent effectivement du film...

Mention spéciale pour le fours micro-ondes et le piano, deux éléments très réussis qui ne demandent qu'à être réutilisés dans un autre contexte.

The LEGO Batman Movie 70922 The Joker Manor

Pas de quoi s'amuser pendant des heures : faire semblant de jouer du piano, de regarder un DVD, ou de jouer à la dinette dans la cuisine n'a aucun intérêt, mais ce patchwork de pièces aménagées offre toutefois la possibilité de recréer des scénettes du film si vous souhaitez exposer le modèle de ce côté.

The LEGO Batman Movie 70922 The Joker Manor

Évidemment, tous les regards se tournent ici vers l'assortiment de rails violets et les petits wagons verts fournis pour créer le circuit autour du manoir. En l'état, le train ne peut pas effectuer un tour complet. On place les wagons sur la partie la plus haute du circuit, et l'ensemble descend une fois sur trois jusqu'au point le plus bas, s'il ne s'arrête pas au premier virage. C'est tout.

The LEGO Batman Movie 70922 The Joker Manor

Depuis l'annonce de cette boite, beaucoup de fans imaginent déjà ce que pourrait être le prochain set LEGO Creator Expert sur le thème de la fête foraine : Un rollercoaster, qui rejoindrait les sets 10257 Carousel  (2017), 10247 Ferris Wheel  (2015) et 10244 Fairground Mixer (2014).

Pourquoi pas, à condition que LEGO nous invente un moyen de faire monter les wagons suffisamment haut pour ensuite profiter de l'inertie et faire un tour complet de manège. La friction entre les rails et les roues des wagons est faible, mais les wagons sont très légers même lestés avec une minifig.

Une rampe avec crémaillère motorisée permettant d'emmener le train jusqu'au point culminant du circuit via les pins situés sous les wagons devrait faire l'affaire.

Ce point culminant devra être suffisamment élevé pour que le train de wagonnets puisse alors effectuer un tour complet de circuit, si ce dernier a les vrais attributs d'un rollercoaster (un looping !) et ne se contente pas d'être dans le style de celui fourni avec le Joker Manor.

The LEGO Batman Movie 70922 The Joker Manor
lego batman movie 70922 joker manor mf 2

lego batman movie 70922 joker manor mfb 1

Du côté des minifigs, sur les 10 personnages fournis, 4 sont dans la tenue vue dans le clip de fin du film (Friends are Family). Batman, le Joker, Robin et Batgirl seront d'ailleurs rejoints début 2018 par deux autres personnages dans la même tenue très disco via la seconde série de minifigs à collectionner basée sur le film : Harley Quinn et Alfred Pennyworth.

J'achèterai ce set pour ces minifigs que je trouve particulièrement réussies même si elles ne sont finalement que des versions tirées d'un clip lui-même tiré d'un film...

lego batman movie 70922 joker manor mf2 1

lego batman movie 70922 joker manor mf2b 1

Nightwing est un peu chargé, mais la minifig est vraiment originale. Alfred est déguisé en Adam West aka Batman dans la série TV des années 60. Joli clin d'oeil. Il reprend d'ailleurs les jambes de la minifig vue dans le set 76052 Classic TV Series Batcave (2016). Le torse est minimaliste mais c'est aussi la preuve qu'un simple trait suffit à donner de l'allure (et de la bedaine) à une minifig.

Pour le reste, c'est du déjà vu dans la gamme The LEGO Batman Movie, presque jusqu'à l'overdose.

lego batman movie 70922 joker manor mf3

lego batman movie 70922 joker manor mfb3

Mention spéciale tout de même pour la minifig de Nightwing, ou plutôt de Dick Grayson déguisé en Nightwing dans une tenue manifestement un peu trop serrée pour lui notamment au niveau de l'entrejambes...

Dans la tradition des attributs du personnage dans cette gamme, les lunettes sont moulées sur le masque comme elles le sont habituellement avec les cheveux. L'armure de la minfig est inédite, avec deux encoches pour y enficher les ailes.

The LEGO Batman Movie 70922 The Joker Manor

En conclusion, ce Joker Manor n'est pas un playset même s'il intègre un ersatz de rollercoaster. Le concept est certes prometteur, mais il demande à être développé. Les autres fonctionnalités du set sont vraiment limitées, et on se lassera vite de pousser les wagonnets de plus en plus fort pour les faire dérailler.

Dans le meilleur des cas, ce set offre un ensemble à exposer avec un joli rendu depuis une certaine distance. Ceux qui se sont lancés dans l'aventure du diorama The LEGO Batman Movie trouveront ici la pièce maîtresse de leur création. À placer sur un joli piton rocheux à base de briques pour un effet optimal.

L'assortiment en minifigs aidera certains d'entre nous à se décider à dépenser 280 € dans cette boite, avec des personnages dans des tenues inédites et exclusives. J'aurais probablement pu être un peu plus enthousiaste si ce set avait été commercialisé autour de la sortie du film. Il arrive trop tard, le soufflé The LEGO Batman Movie est retombé depuis longtemps.

Note : Le set fourni par LEGO ayant servi pour ce test est mis en jeu. Un tirage au sort parmi les commentaires postés sur cet article désignera le gagnant. Vous avez jusqu'au 23 novembre 2017 à 23h59 pour vous manifester.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.
Sans réponse de sa part à ma demande de coordonnées sous 5 jours, un nouveau gagnant sera tiré au sort.

Sawyer76 - Commentaire posté le 16/11/2017 à 20h13

The LEGO Batman Movie 70922 The Joker Manor

30/10/2017 - 23:04 À mon avis...

Death Star, Taj Mahal : des rééditions pour mieux lutter contre la contrefaçon ?

Si deux sets suffisent à confirmer une tendance, alors on peut considérer que LEGO a décidé de prendre les choses en mains et de rebattre les cartes pour satisfaire les fans et lutter contre la spéculation avec par ricochet la mise en place d'une stratégie pour limiter l'impact de la contrefaçon.

Je laisse volontairement de côté les sets qui sont plus des réinterprétations que des rééditions comme les références 10240 Red Five X-Wing Starfighter (2013), 75144 Snowspeeder (2017) ou encore 75192 Millennium Falcon (2017),  et je garde les quelques sets qui sont suffisamment semblables aux modèles précédents pour les considérer comme des rééditions : 75159 Death Star (2016) et 10256 Taj Mahal. On se souviendra également du set 10249 Winter Toy Shop commercialisé en 2015, qui était une réédition du set du même nom (réf. LEGO 10199) sorti en 2009.

LEGO Creator Expert 10199 / 10249 Winter Toy Shop

Évidemment, tous ceux qui sont arrivés trop tard dans le hobby LEGO pour acheter le set 10189 Taj Mahal (2008) sont aujourd'hui ravis de pouvoir s'offrir cette boite emblématique à un tarif raisonnable. LEGO fait plaisir aux nouveaux fans et leur montre que leur intérêt pour ce set a été pris en compte.

Le set 10188 Death Star n'aura pas été absent longtemps des rayons avant que le set 75159 ne le remplace : moins d'un an. Les spéculateurs n'ont pas eu le temps de profiter du vide laissé par la boite d'origine au catalogue du fabricant.

En rééditant un set devenu très populaire auprès des "investisseurs", LEGO envoie aussi un signal fort et confirme que c'est le fabricant qui maîtrise le marché et pas les revendeurs. L'annonce surprise d'aujourd'hui est à mon avis le fruit d'une stratégie mûrement réfléchie. LEGO a gardé le secret sur ce set jusqu'au bout. Aucun teasing, aucune communication, même pas vers les sites de fans ou les LUGs qui sont habituellement les premiers à être informés de l'annonce imminente d'un nouveau produit.

Ce n'est à mon avis pas un hasard, c'était le procédé le plus habile pour prendre le marché secondaire de court, sans laisser aux revendeurs le temps de baisser leurs prix pour écouler leurs stocks. Ce marché secondaire avec ses prix hallucinants entretient d'ailleurs "la légende LEGO" et le côté collector de ces jouets haut de gamme, mais LEGO veut probablement exploiter lui aussi la popularité de certaines références et en tirer un profit plus...financier.

LEGO Star Wars 10188 / 75159 Death Star

Si on peut légitimement penser que LEGO se décide à remettre sur le marché quelques produits très populaires pour couper l'herbe sous le pied à un marché secondaire qui s'est emballé ces dernières années et qui procure de belles marges aux revendeurs les plus patients, je ne peux toutefois pas m'empêcher de penser que ces rééditions sont aussi une stratégie très efficace contre la contrefaçon des produits LEGO.

Le secret autour de l'annonce du set 10256 Taj Mahal n'a d'ailleurs aucune incidence directe sur le marché de la contrefaçon : LEPIN copie déjà le Taj Mahal de 2008 et cette nouvelle version officielle est parfaitement identique à la précédente. Il n'y avait ici aucun risque que LEPIN prenne LEGO de court et propose une copie du set avant que la version officielle ne soit réellement disponible.

Mais le Taj Mahal en version LEPIN se vend bien, il suffit de regarder le nombre de ventes réalisées par les différents marchands qui proposent cette copie sur Aliexpress pour s'en rendre compte. Il faut compter 200 € pour s'offrir une copie de la chose, livrée sans boite et avec instructions au format numérique.

En ajoutant 130 €, on pourra donc dès le 1er novembre prochain obtenir une version originale et officielle, avec une belle boite, un joli livret d'instructions et des pièces fabriquées par LEGO... L'écart est presque raisonnable, de nombreux clients potentiels accepteront probablement de payer la différence pour ajouter à leur collection un "vrai" Taj Mahal et pas une simple copie.

LEPIN 17001 Taj Mahal

Tous ceux qui se tournaient par dépit vers les copies de sets dont les versions officielles sont devenues hors de prix sur le marché secondaire y réfléchiront dorénavant peut-être à deux fois avant de faire la même chose pour un prochain achat.

Plus que l'annonce du set 10256 Taj Mahal, c'est cette tendance que chacun soupçonne et espère qui devrait logiquement contribuer à freiner les achats de contrefaçons. De nombreux fans accepteront peut-être d'attendre quelques mois de plus avant de s'offrir un set contrefait en espérant ne pas avoir à le faire parce que LEGO en propose enfin une réédition à un tarif acceptable.

Si la tendance se confirme, LEGO y trouvera son compte dans tous les secteurs : les fans seront aux anges, le marché secondaire sortira de la bulle spéculative actuelle qui ne demande qu'à exploser pour revenir à une offre plus raisonnable et le business de la contrefaçon en sera lui aussi progressivement (et peut-être durablement) affecté.

LEGO Creator Expert 10189 / 10256 Taj Mahal

07/10/2017 - 19:35 À mon avis... Reviews

L'Atelier LEGO 3 : Aventures en briques

On ne change pas une équipe qui gagne et Megan Rothrock l'a bien compris. Voici donc un nouveau livre dans la série "L'atelier LEGO" traduit en français par l'éditeur Huginn & Muninn : Aventures en briques (27.00 € chez amazon).

Comme avec les deux volumes précédents de la même collection, ce livre est un mélange de comics à base de minifigs, d'instructions et d'idées autour du produit LEGO. Le concept est alléchant, on nous promet "150 idées de créations et 40 modèles à construire", mais la réalisation est de moins en moins convaincante.

Cette série de livres n'est en fait qu'une compilation de différents modèles proposés par plusieurs créateurs et ici vaguement réunis par un fil rouge sans gros effort sur la mise en page et la lisibilité qui s'est encore dégradée depuis les premiers volumes.

L'Atelier LEGO 3 : Aventures en briques

C'est du côté des instructions fournies que je reproche à cet ouvrage son réel manque d'homogénéité. Il y a bien une quarantaine de modèles à assembler mais le niveau de lisibilité des instructions fournies vire maintenant de (souvent) passable à (parfois) indéchiffrable. Les inventaires des pièces nécessaires pour chacun des modèles ne comportent d'ailleurs toujours aucune référence numérique permettant de les localiser rapidement sur Bricklink ou chez LEGO.

Bonne chance, si vous envisagez de reproduire certains des modèles proposés en comptant sur votre vrac de LEGO. Vous ne disposerez peut-être pas de certaines pièces très spécifiques et il vous faudra partir à leur recherche sur internet sur la base du simple visuel fourni.

L'Atelier LEGO 3 : Aventures en briques

L'ouvrage étant au final plus une compilation de bonnes idées qu'un recueil abouti de modèles, la mise en pages des instructions de montage manque vraiment de cohérence.

Comme avec les volumes précédents, il faut souvent se contenter de photos des différentes étapes d'assemblage et en déduire le positionnement des pièces à ajouter. Certaines des instructions proposées dans ce troisième volume, notamment celles utilisant des pièces blanches, sont quasiment incompréhensibles.

L'Atelier LEGO 3 : Aventures en briques

Plusieurs des modèles présentés ne sont que des versions numériques de chacune des créations en question. Un peu dommage pour un livre qui revendique son appartenance à la collection "L'Atelier LEGO".

On a vraiment l'impression que Megan Rothrock ne fait plus d'effort pour proposer de vrais modèles décomposés et se contente maintenant de quelques captures d'écrans. Son nom suffit sans doute à motiver certains MOCeurs qui voient dans ces livres une occasion de se faire connaître un peu plus.

Il existe pourtant aujourd'hui de nombreux outils qui permettent de générer des instructions lisibles, mais c'était peut-être trop de travail...

L'Atelier LEGO 3 : Aventures en briques

Les quelques comics proposés peinent à masquer l'impression de travail bâclé qui ressort de ce nouveau volume. C'est du remplissage sans grand intérêt, histoire de créer un semblant d'interactivité. On est très loin de l'"Aventure" promise.

Les créations proposées ne relevant pas du défi créatif le plus exigeant, ce livre s'adresse en priorité au jeune public. Malheureusement, la réalisation de ce troisième volume est tellement médiocre que les jeunes fans de LEGO devraient rapidement se lasser d'essayer de déchiffrer les instructions proposées.

L'Atelier LEGO 3 : Aventures en briques

Je dis non, à 27 € les 150 pages de photos passables et d'instructions brouillonnes, cet Atelier LEGO n'est pas à la hauteur de ce que proposait le premier volume de cette série sorti en 2014 (L'Atelier LEGO 1 : Des idées à construire).

Megan Rothrock continue d'exploiter son juteux filon, certains MOCeurs y trouvent probablement un tribune pour faire connaître leur art et empocher au passage quelques royalties et les ventes sont manifestement suffisantes pour justifier la parution de nouveaux volumes, mais elle le fait de moins en moins bien.

L'Atelier LEGO 3 : Aventures en briques - 192 pages - 27.00 €

Note : on fait comme d'habitude, vous avez jusqu'au 15 octobre 2017 à 23h59 pour vous manifester dans les commentaires.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous. Sans réponse de sa part à ma demande de coordonnées sous 5 jours, un nouveau gagnant sera tiré au sort.

BuzzRaveur - Commentaire posté le 08/10/2017 à 14h32

L'Atelier LEGO 3 : Aventures en briques

30/09/2017 - 18:34 À mon avis...

Vos Films LEGO, le manuel du parfait réalisateur

L'offre de livres autour des produits LEGO ne cesse de s'étoffer et si certains d'entre eux sont de simples recueils de belles créations à feuilleter de temps à autre ou des catalogues remplis de visuels officiels surfant sur la popularité de telle ou telle gamme, d'autres ouvrages ont plutôt vocation à contribuer à développer votre créativité d'une manière moins passive.

Vos Films LEGO : le manuel du parfait réalisateur entre dans cette dernière catégorie de livres à partir desquels on découvre un sujet particulier et on perfectionne au passage certaines techniques. Il s'agit de la version française du livre The LEGO Animation Book écrit par David Pagano (Paganomation) et David Pickett (Brick 101), deux réalisateurs de référence en matière de Brickfilms.

Vos Films LEGO, le manuel du parfait réalisateur

Pour ceux qui ne le savent pas encore, un Brickfilm est une séquence vidéo mettant en scène des briques et minifigs LEGO animées image par image (stop-motion). Mettre en scène un Brickfilm demande donc beaucoup de patience et de créativité mais nécessite également quelques sérieuses connaissances d'ordre technique de la part du réalisateur pour que le résultat soit visuellement réussi. Beaucoup s'y essayent, peu arrivent à produire des contenus originaux vraiment agréables à regarder.

Vos Films LEGO, le manuel du parfait réalisateur

Ce livre est un vrai guide qui aidera les plus courageux à se lancer dans cette activité chronophage et exigeante. Mais fallait-il vraiment écrire un livre pour apprendre à créer un film d'animation ? Les deux auteurs ont pensé à tout et ce guide a un fil rouge intéressant qui met en valeur la finalité du contenu, la vidéo ci-dessous. De nombreux plans de ce film servent d'ailleurs d'illustrations aux différents chapitres du livre.

Regardez une première fois The Magic Picnic comme un spectateur lambda avant de vous lancer dans la lecture de l'ouvrage et revenez-y ensuite avec votre oeil de réalisateur en devenir pour comprendre comment les techniques présentées dans le livre sont mises en oeuvre. Vous aurez alors mis un pied dans ce hobby qui permet d'aborder la passion du LEGO sous un angle original.

Au fil des 216 pages richement illustrées, Vos Films LEGO : le manuel du parfait réalisateur aborde vraiment tous les aspects de la création de brickfilms, depuis l'écriture du script jusqu'à la phase de post-production en passant par la sélection d'un appareil photo adapté, la mise en place d'un éclairage optimisé et la la création d'effets spéciaux. Je ne suis pas un spécialiste du sujet, mais j'ai eu l'impression d'avoir entre les mains un produit qui fait vraiment le tour du sujet.

Vos Films LEGO, le manuel du parfait réalisateur

En ma qualité de spectateur régulier des différents brickfilms plus ou moins réussis qui inondent Youtube, j'y ai trouvé des réponses aux questions que je me pose habituellement en découvrant certaines créations qui pêchent par des lacunes techniques récurrentes : Comment éclairer correctement une scène et surtout conserver le même niveau d'éclairage durant toute la séquence, comment assurer une fluidité parfaite de l'animation, comment raconter une histoire avec un début et une fin, etc...

Les réalisateurs avertis n'y trouveront peut-être que des rappels de règles élémentaires qu'ils connaissent déjà par coeur mais les fans qui souhaitent se lancer auront entre les mains un manuel ludique et bien documenté qui devrait les aider à résoudre méthodiquement tous les problèmes auxquels ils peuvent faire face dans leur quête du Brickfilm parfait.

Vos Films LEGO, le manuel du parfait réalisateur

Attention, l'ouvrage n'est pas le fruit d'une vulgarisation extrême de ce hobby qui chercherait à séduire le très jeune public. L'assistance d'un adulte pour expliquer certains termes techniques aux plus jeunes sera donc la bienvenue, histoire de permettre à ces derniers de continuer à progresser dans leur découverte de cet art.

Je croise beaucoup de fans de LEGO qui ont eu au moins une fois envie de créer leurs propres films. La plupart ne savent pas vraiment par où commencer et se contentent de passer des heures à regarder les créations de réalisateurs de talent qui ne partagent pas vraiment leurs secrets de fabrication.

Leurs nombreuses tentatives de produire à leur tour quelque chose de correct finit parfois par les décourager définitivement, soit parce que le résultat n'est pas à la hauteur de leurs espérances, soit parce que leur audience ne manque généralement pas de pointer du doigt avec un ton condescendant les défauts de leur création. Nos compétences de parents sur le sujet sont souvent très limitées et ce livre est à mon avis une solution pertinente pour donner aux plus jeunes les clés d'une activité enrichissante et créative.

Vos Films LEGO, le manuel du parfait réalisateur

David Pagano et David Pickett font ici l'effort d'être vraiment didactiques et le livre est organisé en chapitres thématiques auxquels ceux qui ont déjà entamé leur carrière d'animateur/réalisateur pourront se référer en cas de doute ou de besoin de trouver une réponse précise à une question technique particulière.
Je dis oui, pour susciter des vocations ou approfondir le sujet.

L'ouvrage, édité par Huginn & Munnin, est disponible chez amazon au prix de 18.95 €. À offrir accompagné d'une petite boite pour passer sans délai de la théorie à la pratique.

Note : on fait comme d'habitude, vous avez jusqu'au 7 octobre 2017 à 23h59 pour vous manifester dans les commentaires.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.Sans réponse de sa part à ma demande de coordonnées sous 5 jours, un nouveau gagnant sera tiré au sort.

Jim - Commentaire posté le 02/10/2017 à 12h13

The LEGO Ninjago Movie

The LEGO Ninjago Movie, c'est l'autre film à base de LEGO de cette année 2017, après The LEGO Batman Movie, et le troisième film mettant en scène briques et minifigs à sortir au cinéma depuis The LEGO Movie (2014).

J'ai pu assister à une projection de presse et je vous livre donc mes premières impressions sur ce nouveau film d'animation qui met en vedette les jeunes ninjas déjà héros de leur propre série TV.

Je suis un adulte et malgré toute l'indulgence et la bienveillance que j'ai généralement pour tout ce qui touche à l'univers LEGO, je suis sorti un peu déçu de la salle. Je ne m'attendais pourtant pas à un film hommage à toute la génération LEGO comme l'était en son temps The LEGO Movie avec ses clins d'oeil, ses références et la double lecture possible du propos. Ce film s'adresse bien évidemment au très jeune public qui rira volontiers aux blagues faciles et se laissera emporter par le comique de répétition omniprésent.

Si vous ne voulez absolument rien savoir sur le film avant d'aller le voir, arrêtez vous ici.

Techniquement, le film est en retrait. Ceux qui se souviennent de The LEGO Movie seront déçus de voir qu'ici la brique n'occupe pas l'intégralité de l'écran. Les décors naturels ne sont pas faits de briques LEGO. On s'y fait vite, mais on a parfois l'impression de regarder un de ces dessins animés de fin d'après-midi sur une obscure chaîne pour enfants. Tout ce qui est au second plan est simplifié, suggéré et un peu flou. Paradoxe ultime, LEGO vend des sets contenant des reproduction en briques LEGO d'éléments qui eux sont de simples dessins dans le film...

The LEGO Ninjago Movie

Le réalisateur s'est aussi accordé quelques libertés avec les minifigs qui perdent au passage leurs caractéristiques principales de bouts de plastique aux possibilités relativement limitées. Visuellement, les minifigs sont crédibles, sur-texturées même, mais les bras et les jambes des personnages prennent trop souvent des angles improbables et semblent comme flotter sur le torse, notamment lors des scènes de combat. Même chose pour la tête des personnages qui s'incline parfois un peu trop.  On découvre aussi que les mains des personnages peuvent tenir et manipuler des objets dont le diamètre est largement supérieur. L'animation des yeux et de la bouche me semble moins bien intégrée que sur les deux films précédents, suffisamment en tout cas pour que je me pose la question en sortant de la salle. Ces détails seront considérés comme insignifiants par la plupart des spectateurs.

Après une séquence d'introduction qui définit son contexte, le film commence fort, presque de manière hystérique, avec quelques minutes sur lesquelles sont basés les différents trailers (et sets) vus jusqu'ici.

C'est rythmé, les scènes d'action sont lisibles, et l'humour permet de relativiser la violence suggérée. Ninjago City est ravagée, les civils fuient, les méchants sont sans pitié, les ninjas arrivent à la rescousse et les enfants vont adorer car ils sont venus pour ça. Les différents mechs font un passage éclair dans le film, on ne les reverra plus par la suite. Cette entrée en matière ressemblerait presque à de la publicité placée au bon moment pour être certain que même si vous perdez le fil par la suite, vous irez quand même acheter un produit dérivé.

The LEGO Ninjago Movie

Et tout d'un coup, le film verse irrémédiablement dans le mélodrame psychologique simpliste sur les rapports père-fils, le fardeau de l'héritage, la différence et ses conséquences sociales et se perd en bavardages inutiles durant d'interminables scènes ponctuées de blagues sans intérêt pour diluer le tout. Le propos du film devient confus, même si on connaît déjà la fin.

Tout le reste devient accessoire et secondaire, Godzichat compris, et le film ne tourne plus qu'autour de Lloyd, de son père et de sa mère avec flashbacks ennuyeux et happy end moralisateur. Beaucoup de temps morts et de scènes statiques. Les plus petits perdront probablement le fil et commenceront à s'impatienter.

C'est d'ailleurs plus un film sur Lloyd et son père qu'autre chose. Les autres ninjas font office de figurants, on ne les entend pas beaucoup et ils se contentent d'acquiescer, de s'offusquer ou de rire. Tant mieux pour le judoka Teddy Riner qui prête sa voix à Cole et qui récite péniblement son texte. Ne vous attendez pas non plus à voir la kyrielle de "civils" vendus dans les différents sets jouer un rôle dans le film. On dirait presque que LEGO a inventé leurs noms.

À la différence de The LEGO Movie, le réalisateur met ici le spectateur à l'aise dès le début du film : La mise en perspective du jouet qui n'est finalement qu'au service de celui qui joue est annoncée. The LEGO Movie se terminait en nous rappelant que les produits LEGO en vente au magasin du coin ont le pouvoir de raconter toutes les histoires sortant de votre imagination, ici on nous informe dès le départ qu'ils ne sont qu'un vecteur de transmission de la morale du film. Ce n'est pas un film sur les aventures des jeunes ninjas bien connus des fans. C'est une fable moralisatrice un peu ennuyeuse et convenue racontée par le biais des jouets LEGO.

Ce qui aurait pu être un divertissement familial basé sur un univers très apprécié des plus jeunes se transforme en conte laborieux qui veut aborder de nombreux sujets de société et le fait d'une manière maladroite et réductrice, comme si cette publicité géante avait besoin d'être maquillée en ode à la tolérance et à l'acceptation de la différence pour se donner bonne conscience.

Les enfants y trouveront sans doute leur compte, surtout durant la première partie du film. Garmadon est un super-méchant caricatural qui a tout de même un coeur, les ninjas sont plus forts ensemble, bref, vous connaissez la chanson. La furtivité à l'écran du contenu de certains sets basés sur le film (toutes les boites mettant en scène les différents robots) est un peu décevante mais comme on ne se souviendra que de ces scènes d'action vraiment réussies et ponctuées de clins d'oeil à Pacific Rim ou Transformers, ce n'est pas si grave.

Sortie en salles le 11 octobre prochain.

The LEGO Ninjago Movie