LEGO sur le point de se lancer dans le business des NFTs ?

Difficile d'échapper au mini-buzz du moment : le 24 mars dernier, le compte officiel LEGO sur Twitter publiait un court message accompagné du #NFT et de la séquence vidéo ci-dessous que beaucoup ont interprété comme l'arrivée prochaine du fabricant sur un marché très controversé, celui des NFTs ou Non-Fungible Tokens. Le tweet a été très rapidement retiré après une flopée de réactions négatives.

Poisson d'avril publié trop tôt par erreur ou tentative de surfer sur une tendance qui ne date pas d'hier mais qui trouve un regain de popularité actuellement ? Difficile à dire même si je penche plus pour la blague publiée trop tôt que pour une arrivée tardive de LEGO sur ce marché que beaucoup considèrent comme une arnaque numérique qui ne profite réellement qu'à ceux qui en ont les clés comme par exemple les plateformes de certification et les marketplaces de revente de ces jetons virtuels.

Pour ceux qui ne savent pas ce que sont les NFTs, ce sont des actifs numériques non fongibles qui peuvent être utilisés pour identifier, authentifier et rendre uniques des contenus numériques ou physiques. Ces jetons numériques ne constituent pas une cryptomonnaie mais il s'appuient sur la blockchain, cet espace utilisé pour documenter et stocker la liste des transactions réalisées entre les différents détenteurs d'unités de cryptomonnaies. On peut envisager le NFT comme un titre de propriété numérique infalsifiable d'un contenu virtuel ou éventuellement matériel valide tant que le contenu reste lui-même disponible sous sa forme initiale, un détail important puisque le jeton et le produit qu'il représente ne sont physiquement pas liés entre eux.

L'arrivée de LEGO dans le business des NFTs serait une surprise pour tous et une démarche discutable pour certains, en raison notamment des considérations environnementales liées à l'importante quantité d'énergie consommée par la création et la gestion de ces actifs numériques et du dévoiement du principe par de nombreux vendeurs opportunistes. Le marché des NFTs est en effet devenu un véritable fourre-tout qui ne profite finalement qu'aux organismes chargés de procéder à la validation des actifs en question et à quelques vendeurs qui surfent sur cette tendance et qui trouvent des clients au portefeuille suffisamment garni pour collectionner des dessins de chats virtuels.

Chacun peut essayer de vendre un NFT de la photo de son chat, d'une photo du chat du voisin ou d'un dessin d'un chat vu dans la rue, tant qu'il aura quelqu'un pour payer pour ça, le système fonctionnera. Le dindon de la farce sera donc celui qui aura investi son argent dans la chose en dernier et qui ne trouvera plus personne pour lui racheter.