On fait aujourd'hui très rapidement le tour de deux nouveautés attendues dès le 1er janvier 2022 sur la boutique officielle en ligne : les sets LEGO Ninjago 71760 Jay’s Thunder Dragon EVO (140 pièces - 19.99 €) et 71762 Kai’s Fire Dragon EVO (204 pièces - 29.99 €). Je vous propose une présentation groupée de ces deux petites boites, je pense que la comparaison entre le contenu de ces deux produits positionnés dans des tranches tarifaires différentes est plus intéressante qu'un pitch individuel.

Le sujet traité est le même pour les deux sets : un jeune ninja, son dragon et une opposition sous la forme d'un ou deux méchants éventuellement accompagnés de quelques accessoires. Le résultat est sans appel, vous n'en aurez évidemment que pour votre argent et il n'est pas question pour LEGO d'aller cannibaliser la tranche tarifaire supérieure.

Le dragon le plus cher des deux, celui du set 71762 Kai’s Fire Dragon EVO est logiquement celui qui profite d'un niveau de finition supérieur. C'est déjà la foire aux Ball Joints et aux clips gris mais la créature s'en tire plutôt bien avec une allure générale très correcte si ont tient compte de l'inventaire réduit du produit.

Les jolies ailes en plastique sont doublées pour donner de l'envergure au dragon, les pattes sont habillées d'éléments décoratifs qui masquent un peu la structure très simpliste et on peut en conclure que pour une trentaine d'euros c'est très honnête. L'angle des pattes est ici assuré par une nouvelle pièce qui fera aussi le bonheur des mechs les plus simplistes et des produits destinés au très jeune public en 2022, c'est un raccourci un peu paresseux mais la pièce en question devrait éveiller l'intérêt des MOCeurs qui lui trouveront sans doute une certaine utilité.

LEGO ajoute une plateforme volante qui semble très inspiré de la gamme Monkie Kid et qui est équipée d'un Stud-Shooter de nouvelle génération au service des deux méchants livrés dans la boite, ce produit se paie même le luxe d'offrir un peu de jouabilité dès le déballage.

Le dragon le moins cher des deux, celui du set 71760 Jay’s Thunder Dragon EVO est logiquement moins détaillé même s'il fait lui aussi usage de quelques éléments décoratifs qui masquent un peu les raccourcis esthétiques imposés par le positionnement tarifaire du produit. La mobilité de la créature reste relativement correcte grâce aux Ball Joints des pattes, mais la finition générale n'est pas du meilleur tonneau avec une économie flagrante sur les éléments dorés qui auraient pu donner un peu de prestance au dragon.

Le gros lézard longiligne doit se contenter d'une seule paire d'ailes moulée qui peine un peu à lui donner une allure de dragon, c'est dommage. Deux ailes de plus et l'esthétique générale était presque acceptable. Pour une vingtaine d'euros, il faut aussi se contenter de deux minifigs au lieu de trois dans l'autre set et le méchant doit ici se passer du Stud-Shooter qui lui aurait permis de tirer sur la créature.

La tête des deux dragons est constituée de deux pièces moulées reliées entre elles par de simples doubles clips gris. la mobilité est maximale mais le rendu est un peu brouillon. La cohérence entre les deux créatures est toutefois de mise avec des tampographies assorties et un format similaire pour les deux têtes. Les jeunes collectionneurs pourront donc aligner les dragons sur une étagère et obtenir un bel effet de collection.

La dotation en minifigs de chacune de ces boites est proportionnelle à leur prix public : deux pour le set 71760 Jay’s Thunder Dragon EVO et trois pour le set 71762 Kai’s Fire Dragon EVO. Chacun des deux jeunes ninjas est accompagné d'une bannière à collectionner, il y a en a huit en tout à rassembler pour mieux dormir la nuit. Je l'ai déjà dit, je trouve ces petits éléments esthétiquement très attractifs, ils méritent vraiment d'être exposés rassemblés par exemple sur le mur d'un dojo.

On appréciera ou pas les tenues des ninjas proposées dans cette gamme "intemporelle" qui n'est reliée à aucun arc de la série, je trouve les tenues plutôt bien réalisées avec un kimono joliment exécuté dont les rabats descendent jusque sur les jambes des personnages. Chacun des deux jeunes ninjas est livré avec sa chevelure signature et un masque additionnel, c'est appréciable et ce n'est pas le cas de toutes les boites dont certaines sont plus chères.

Bref, il n'y a pas de miracle, chacun de ces deux produits est dimensionné pour rester sagement dans sa case tarifaire grâce à des compromis plus ou moins acceptables et ne pas venir dévaloriser les sets plus chers. L'allure générale des deux dragons est tout à fait correcte si on tient compte de l'inventaire et du prix de chacune de ces deux boites, il en faut pour toutes les bourses et toutes les tirelires.

Lloyd reste donc celui qui aura droit au dragon le plus détaillé en 2022, avec celui du set 71766 Lloyd’s Legendary Dragon (747 pièces - 49.99 €), mais ces deux créatures moins ambitieuses ont au moins le mérite de ne faire usage d'aucun sticker et d'être équipées d'ailes en plastique. On ne peut pas tout avoir en même temps et dans la même boite chez LEGO, c'est bien connu.

Note : Le lot de deux sets présenté ici, fourni par LEGO, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 27 décembre 2021 prochain à 23h59.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.

On s'intéresse aujourd'hui rapidement au contenu du set LEGO Marvel 76185 Spider-Man at the Sanctum Workshop, un produit très vaguement dérivé du film Spider-Man : No Way Home actuellement en salles. Dans la boite, 355 pièces dont quatre minifigs et de quoi assembler ce que LEGO nous présente comme le sous-sol du Sanctum Sanctorum, la résidence et quartier général de Doctor Strange. L'endroit est bien dans le film, les minifigs sont bien des personnages du film, mais il est difficile de considérer que le set dévoile quoi que ce soit : il s'agit là de deux bouts de murs et d'une simple flopée d'accessoires. Pour 39.99 €, on obtient également une créature un peu informe qui n'a rien à faire là mais qui en principe doit offrir quelques possibilités ludiques.

Les personnages livrés dans cette boite étaient attendus dans le film depuis les premiers trailers, il n'y a donc rien ici qui pourrait gâcher une séance de cinéma, en tout cas pas plus que les ravages causés par les trolls des réseaux sociaux qui eux n'hésitent pas à dévoiler les moments-clé du film.

On se retrouve donc avec une mini-scène à assembler qui, à quelques détails près, pourrait être le sous-sol de n'importe quel personnage issu de n'importe que univers. La construction est totalement générique, le designer s'étant contenté de rajouter quelques éléments un peu "magiques" ou au moins mystérieux qui feront le lien avec le supposé propriétaire des lieux. Les stickers qui encadrent le passage renforcent cet effet d'affiliation mais il reste difficile de voir dans le contenu de cette boite un vrai produit dérivé du film. LEGO se contente d'ailleurs de préciser s'être "inspiré" de No Way Home.

L'assemblage des trois sachets fournis ne prend que quelques minutes et le produit n'est pas un grand pourvoyeur de techniques originales. On s'amusera toutefois à assembler les micro-décorations diverses et variées qui remplissent les étagères et les quelques meubles, c'est plutôt réussi en terme de créativité et c'est toujours ça de pris. Le diorama obtenu profite d'un peu de profondeur grâce à l'extension qui se place dans le prolongement de la "porte" centrale et ne se contente pas d'être une simple façade même si l'arrière du playset est relativement sommaire.

Est-il possible de s'amuser avec ce produit si on est un jeune fans de l'univers Marvel et plus particulièrement de Spider-Man ? Je pense que oui. La dotation en personnages ouvre quelques possibilités, la créature fournie servira d'opposant désigné et Peter Parker peut même faire du vélo pendant que MJ joue à la Playstation avec sa manette mais sans écran ni téléviseur. L'ordinateur qui se contente d'un simple sticker collé sur une tile avec clip méritait mieux, on sait que LEGO est capable de produire une représentation plus crédible. La grosse créature fournie pourrait être issue de l'univers de Strange, elle est raccord avec ses tentacules et ses pinces qui peuvent tenir une minifig.

La dotation en minifigs est correcte avec Spider-Man, Michelle Jones (MJ), Doctor Strange et Wong. Il manque peut-être un cinquième personnage qui aurait eu sa place dans cette scène : Ned Leeds, une minifig qui aurait facilement trouvé sa place face à l'ordinateur placé sur le bureau.

La figurine de Spider-Man me semble particulièrement réussie. Elle fait usage de presque tout le savoir-faire du fabricant en matière de tampographie et d'injection avec des jambes en deux couleurs aux motifs imprimés parfaitement ajustés, un torse qui profite d'un niveau de détail impressionnant et une tête elle aussi très aboutie. Rien à dire, c'est quasiment parfait si on admet que les bras neutres font l'affaire. On retiendra le motif aux genoux qui dépasse de la double injection bleue / rouge et qui est parfaitement exécuté.

Strange est lui aussi très crédible avec un torse et des jambes détaillés et c'est évidemment la cape moulée qui donne du cachet à la figurine. L'accessoire est un acteur à part entière du film et il trouve ici une représentation qui lui permet d'exister un peu plus que lorsque LEGO nous fournit un simple bout de tissu. La cape s'installe et s'enlève sans devoir retirer la tête de la figurine, elle peut donc passer d'un personnage à un autre en un clin d'œil si le besoin s'en fait sentir. Il manque juste quelques motifs sur les deux retours autour du cou pour que l'accessoire soit un peu moins monochrome et un peu plus fidèle à la version vue à l'écran.

La minifig de Michelle Jones (MJ), incarnée à l'écran par Zendaya, me semble un peu en retrait sur le plan esthétique. Le visage déjà utilisé en 2019 dans le set 76129 Hydro-Man Attack est approprié avec la moue signature de Zendaya mais la chevelure de Wonder Woman me paraît ici un peu hors-sujet. La tenue est sobre avec un torse sans les courbes utilisées autrefois pour les personnages féminins mais plutôt bien exécuté. Les jambes sont malheureusement neutres, pas une poche ou une couture.

Wong est dans la bonne tenue hivernale, connue depuis le trailer du film, il lui manque juste ses deux grosses valises. La doudoune portée par l'acteur est bien là, avec sa capuche dans le dos, c'est parfait. Pas d'expression alternative du visage pour ce personnage mais c'est un détail qui ne gênera pas grand monde.

Ce produit dérivé du film Spider-Man : No Way Home est un set conçu, annoncé et vendu avant la sortie du film, il reste donc logiquement très vague et approximatif. On sent que Marvel a simplement indiqué à LEGO qu'une des scènes du film se déroule dans un sous-sol encombré, le fabricant de jouets aura ensuite extrapolé en entassant tout ce qui lui passait sous la main, jusqu'aux outils habituels avec une perceuse et une croix de démontage de roue de voiture.

Espérons que LEGO a prévu d'autres boites autour des moments vraiment importants du film, il y a de quoi nous offrir quelques belles minifigs au design revisité et réactualisé. Ce playset servira de produit d'attente, il nous met un peu dans l'ambiance du film et c'est déjà ça. La demande était là, ce produit est en rupture de stock depuis déjà plusieurs semaines et la livraison de ma commande en cours chez LEGO est chaque semaine repoussée, j'en suis maintenant au 29 janvier 2022. Tant pis, j'attendrai, hors de question de remplir les poches d'un revendeur du marché secondaire qui profiterait de mon impatience.

Note : Le set présenté ici, fourni par LEGO, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 26 décembre 2021 prochain à 23h59.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.

On fait aujourd'hui très rapidement le tour du contenu du set LEGO Ninjago 71766 Lloyd’s Legendary Dragon, une boite de 747 pièces qui sera disponible dès le 1er janvier 2022 au prix public de 59.99 €. Les dragons sont, avec les véhicules divers et variés, des habitués de la gamme Ninjago. Tous ne sont pas réussis, loin de là, même si certain d'entre eux arrivent parfois à se démarquer et celui proposé dans cette boite a quelques arguments à faire valoir.

Avec 747 pièces et rien d'autre ou presque que le dragon à construire, on peut légitimement espérer que la créature d'une cinquantaine de centimètre de long soit détaillée. C'est globalement le cas, avec un abdomen suffisamment volumineux, des pattes bien habillées et des Ball Joints ou des articulations crantées qui savent souvent rester discrètes même si les rotules grises des pieds sont à l'arrivée un peu trop visibles.

Dès le premier sachet, on sait que ce dragon ne va pas être une énième créature un peu trop rachitique pour convaincre et c'est une bonne nouvelle. Le panachage de coloris est un peu surprenant, on installe le levier qui servira à vaguement faire bouger les ailes du dragon et on ajoute au passage quelques très grosses pièces qui donnent un peu de rondeur à l'abdomen du dragon.

Les quatre pattes sont articulées et elles autorisent quelques fantaisies lorsqu'il s'agira d'exposer ce dragon sur une étagère entre deux séances de jeu. La mobilité offerte n'égale toutefois pas la complexité des assemblages proposés, mais le niveau de détail des pattes est très satisfaisant. Le designer à même intégré deux capots de voiture sur le haut des cuisses des pattes avant, c'est bien vu et l'élément est ici réellement au service de la rondeur des deux membres concernés.

La tête du dragon est tampographiée et le regard de la créature me semble vraiment réussi. J'étais un peu dubitatif concernant le choix des teintes dominantes pour cette construction, mais je dois admettre que le bleu et le vert fonctionnent bien ensemble. Quelques stickers donnent un peu de texture aux pattes, c'est toujours ça de pris pour obtenir quelques écailles ici et là et ces autocollants sont, une fois n'est pas coutume, à peu près de la bonne teinte. La selle installée sur le dos de la créature est amovible, je la trouve très réussie avec sa teinte marron et ses quelques pièces dorées, elle se fait favorablement remarquer.

La structure des deux ailes est très bien conçue, elle est prévue pour accueillir les deux bouts de tissu trop mou qui doivent en principe transformer le gros lézard en dragon en dissimulant un peu au passage les quelques approximations esthétiques. Je ne suis pas du tout convaincu par ces deux éléments dont les motifs sont pourtant réussis : leur texture est vraiment trop fine et ce tissu s'affaisse mollement sur l'armature des ailes. J'aurais préféré obtenir deux bouts de plastique imprimés d'un seul côté ou à la rigueur des éléments plus rigides comme ceux par exemple des bateaux du set 71748 Catamaran Sea Battle. Les visuels officiels du produit me laissaient d'ailleurs imaginer cette dernière option. En l'état, ces deux chiffons mous et trop fins, livrés pliés en huit dans une petite boite en carton, ne me semblent pas être à la hauteur de ce qu'on peut espérer dans un produit à 60 €.

Comme je le disais plus haut, les ailes entrent en mouvement lorsqu'on manipule le levier noir placé sur le dos de la créature. N'espérez pas un battement d'ailes crédible, les deux appendices se déplacent simplement d'avant en arrière. La fonctionnalité a au moins le mérite d'exister, c'est le minimum syndical dans un jouet de construction haut de gamme. La présence de nombreuses articulations permet par ailleurs de vraiment profiter du dragon, de la queue à la tête en passant par les quatre pattes. Comme souvent, il faut s'y reprendre plusieurs fois avant d'obtenir la position idéale, et les articulations crantées des pattes arrières manquent un peu de...cran. Rien de grave.

Ce produit permet d'obtenir quatre figurines : Lloyd, avec sa chevelure et son masque tel qu'il est aussi livré dans le set 71763 Lloyd’s Race Car EVO, Nya avec son masque mais sans sa chevelure habituelle qui est revanche fournie dans le set 71767 Ninja Dojo Temple, Viper Flyer et Python Dynamite. Rien de notable concernant la qualité des tampographies, à part peut-être la zone bleue un peu pâle du torse de Nya, le résultat est globalement au niveau de ce qu'on peut attendre dans ce type de jouet. Les deux méchants disposent d'une baliste un peu sommaire, avec deux projectiles, qui permet de s'amuser à viser le dragon. L'accessoire est orientable dans le sens de la verticale, c'est déjà ça.

Comme dans les autres boites de cette vague de sets du premier semestre 2022, LEGO fournit ici une jolie bannière tampographiée à collectionner, il faudra acquérir huit sets différents pour obtenir une collection complète, le challenge sera coûteux mais intéressant et ces éléments que je trouve esthétiquement très réussis pourront par exemple servir à décorer l'intérieur d'un dojo.

Pour faire simple, je pense que ce gros dragon est sans doute l'un des plus réussis de ceux commercialisés jusqu'ici dans la gamme Ninjago, grâce notamment à un abdomen suffisamment volumineux et à des pattes bien habillées. La fonctionnalité de battement d'ailes intégrée amusera les plus jeunes et la créature peut facilement emmener Lloyd et Nya sur son dos.

Dommage pour les deux ailes en tissu mou qui gâche un peu l'apparence de la créature et qui ne me semblent pas être en mesure de survivre très longtemps à des séances de jeu mouvementées. Le contraste entre le niveau de finition très correct du corps du dragon et l'aspect un peu "cheap" de ces deux éléments textiles n'est pas à l'avantage du produit. On attendra que le set soit vendu avec une réduction significative de son prix public pour craquer et ne pas avoir l'impression de payer trop cher un produit qui se contente d'un compromis un peu décevant.

Note : Le set présenté ici, fourni par LEGO, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 24 décembre 2021 prochain à 23h59.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.

On s'intéresse aujourd'hui très rapidement au contenu du set LEGO Ninjago 71763 Lloyd’s Race Car EVO, une petite boite de 279 pièces qui sera disponible au prix public de 29.99 € dès le 1er janvier 2022. Les designers de la vague de produits Ninjago qui sera commercialisée en début d'année prochaine l'ont confirmé, cette série de boite n'est pas directement basée sur un arc particulier de la saga et il s'agit donc de produits plus ou moins intemporels qui rendent hommage à d'anciennes références en essayant de leur apporter une touche de modernité  et de modularité sous l'appellation EVO.

Le véhicule de Lloyd dont il est question ici ne vous est sans doute pas inconnu, vous avez forcément croisé quelque part les sets 70641 Ninja Nightcrawler (2018) et 71700 Jungle Raider (2020).  On retrouve donc ici la carrosserie verte habillée d'éléments dorés caractéristique de la voiture préférée de Lloyd et LEGO nous promet un véhicule "transformable" qui passerait de l'état de simple buggy à celui de véhicule "plus puissant et plus rapide" grâce à l'ajout de quelques éléments décoratifs.

Il n'en est rien en réalité, on passe simplement d'un véhicule qui n'est pas fini à un engin chargé en éléments divers et variés qui lui donnent une apparence acceptable. Cette pseudo EVOlutivité amusera peut-être les plus jeunes, mais il n'y a à mon avis pas de quoi en faire une fonctionnalité majeure du produit sachant que le passage d'une étape à une autre n'est identifié que par le changement de sachet et ne relève pas d'un éventuel challenge.

Le véhicule final est d'ailleurs plutôt convaincant lorsqu'il est équipé de tous les éléments présentés comme "modulaires" et recouvert de la demi-douzaine de stickers fournie. Il a de l'allure, il reste facile à manipuler sans tout casser et il faudra juste s'accommoder de la verrière qui ne couvre pas totalement le poste de pilotage. à 30 € le produit, il ne faut pas s'attendre à des raffinements mécaniques comme une direction ou des suspensions.

Pour pouvoir jouer à deux avec le contenu de cette boite, LEGO fournit de quoi assembler un mini-quad piloté par Cobra Mechanic. L'engin n'a rien de très excitant et il fait un peu peine à voir aux côtés de la grosse voiture verte mais il a au moins le mérite d'être fourni et d'offrir une jouabilité au produit. Toujours au rayon de la jouabilité, on obtient trois nouveaux Stud-Shooters dont deux exemplaires sont placés sur le capot du véhicule de Lloyd, le troisième exemplaire étant une version prévue pour être tenue en main par une minifig.

Le principe de cet accessoire reste le même mais son design à évolué et cet aspect anguleux permet une intégration sans doute plus discrète que d'habitude. Ces Stud-Shooters sont toujours livrés démontés en deux parties à assembler, le percuteur étant plus gros que dans les versions précédentes et donc moins susceptible de se perdre en cours d'assemblage. Rien à dire sur leur fonctionnement, ça marche à tous les coups et LEGO généralisera leur utilisation dans cette gamme dès le début de l'année prochaine. On retrouvera aussi l'accessoire dans d'autres gammes comme par exemple dans le set LEGO DC 76181 Batmobile : The Penguin Chase.

Autre détail présenté comme une nouveauté ludique : la présence de drapeaux inédits dans les différentes boites qui sont prévues pour le semestre 2022. Il s'agira évidemment d'inciter les enfants à collectionner ces objets tampographiés répartis dans les différents sets, d'autres gammes ont régulièrement droit à ce type de pièces à collectionner pour motiver l'achat de toutes les références disponibles en rayon, les fans de l'univers Harry Potter qui courent encore après les cartes de Chocogrenouille en savent quelque chose. Huit bannières différentes sont pour l'instant proposées, il faudra donc casser sa tirelire pour les rassembler. Le graphiste a fait ses devoirs correctement, les motifs présents sur ces bannières sont attractifs.

Trois minifigs sont livrées dans cette boite : Le propriétaire du véhicule, Lloyd, et deux opposants : Cobra Mechanic et Python Dynamite. Les tampographies sont réussies, LEGO fournit un masque et une chevelure pour Lloyd, les trois personnages sont bien équipés en accessoires divers et variés, tout y est. La minifig de Lloyd n'est pas exclusive à cette boite, on la retrouve uniquement avec son masque dans les sets 71757 Lloyd’s Ninja Mech et 71767 Ninja Dojo Temple, et complète avec sa chevelure et son masque dans le set 71766 Lloyd’s Legendary Dragon .

Pour faire court, ce produit vendu 29.99 € offre largement de quoi s'amuser un peu sans devoir repasser à la caisse et c'est déjà une bonne chose.  Course de voitures, affrontement à coups de Stud-Shooters, les possibilités sont là. L'argument marketing du véhicule évolutif me semble un peu prétentieux, les versions intermédiaires ressemblent plus à des étapes d'assemblage qu'à des véhicules distincts et cette modularité toute relative ne fait qu'emmener l'objet depuis une structure de base un peu dépouillée vers une finition acceptable. Au final, ce set " générique" reste tout de même à mon avis un bon produit qui devrait faire le bonheur des jeunes fans arrivés sur le tard dans l'univers Ninjago et qui cherchent à se constituer une collection.

Note : Le set présenté ici, fourni par LEGO, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 22 décembre 2021 prochain à 23h59.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.

On enchaîne avec un rapide coup d'œil au contenu du blister LEGO Star Wars 40557 Defence of Hoth, un petit produit de 64 pièces dont trois minifigs qui sera disponible dès le 1er janvier 2022 au prix public de 14.99 €. Comme pour l'autre produit du même type qui sera disponible au même prix, la référence 40558 Clone Trooper Command Station, il s'agit d'un simple pack de figurines génériques accompagné de quelques pièces.  La thématique est ici la bataille de Hoth un sujet traité jusqu'à l'overdose par LEGO, ce qui permet à de nombreux fans de se lancer dans d'ambitieux dioramas remplis d'AT-AT, de générateurs, de Snowtroopers et de soldats rebelles.

Ce pack de personnages tombera à point nommé pour ajouter un peu de contenu autour de l'engin du set 75313 AT-AT, éventuellement accompagné du bipède du set 75322 Hoth AT-ST. LEGO rate d'ailleurs peut-être ici une occasion de nous fournir un morceau de tranchée qui pourrait être prolongé par l'acquisition de plusieurs exemplaires du set et il faut se contenter d'un canon laser 1.4 FD P-Tower à échelle réduite et de deux mitrailleuses Mark II EWHB-10. Ceux qui manquent de blasters, parce qu'ils étaient remplacés dans les Battle Packs par des Stud-Shooters, auront ici de quoi équiper leurs troupes en désossant par exemple les trépieds des deux mitrailleuses qui en utilisent chacun trois exemplaires.

Le canon laser posé sur son socle vaguement enneigé et qui est ici au centre de l'action est très sommaire, il ne fallait pas s'attendre à mieux avec un inventaire aussi réduit. On sent bien que LEGO se contente du minimum syndical pour justifier l'appellation "jouet de construction" de ce type de produit qui n'a pour réelle vocation que d'alimenter les armées des fans en figurines.

Les trois minifigs fournies sont suffisamment génériques pour autoriser leur accumulation. Le torse marron est celui qui sera aussi livré dans le set 75322 Hoth AT-ST pour l'unique soldat rebelle fourni et les deux autres minifigs sont identiques, seule la tête change. LEGO joue au passage ici la carte de la diversité avec trois teintes de peau et un personnage féminin. Quelques problèmes de finition sur les jambes tampographiées avec une zone non imprimée à la jonction avec les cuisses et des bavures sur les visages, il est temps que LEGO progresse franchement sur ses tampographies.

LEGO ne change rien au niveau du couvre-chef et des lunettes de ces soldats rebelles. J'ai toujours trouvé ces grosses lunettes un peu ridicules lorsqu'elles sont placées sur le visage d'une minifig et j'ai espéré que LEGO ose un jour la tampographie directe de l'accessoire sur l'une des faces des têtes utilisées mais ce ne sera pas pour cette fois. L'accessoire fonctionne en revanche un peu mieux lorsqu'il reste placé sur la casquette.

Ces soldats rebelles pourront par exemple affronter les soldats du sets 75320 Snowtrooper Battle Pack qui sera lui aussi disponible dès le 1er janvier 2022. Trois soldats rebelles pour 14.99 € contre quatre Snowtroopers pour 19.99 €, ce n'est pas très équilibré mais ce n'est pas non plus si grave, on sait qui perd à la fin. L'emballage est attractif, le prix est correct si on tient compte des tarifs pratiqués dans la gamme LEGO Star Wars, ce petit set de tête de gondole finira sans doute dans de nombreux caddies pour le plus grand bonheur des jeunes fans. Les amateurs de dioramas enneigés devraient eux aussi largement y trouver leur compte avec des troupes génériques à répartir le long de leur tranchée.

Note : Le set présenté ici, fourni par LEGO, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 21 décembre 2021 prochain à 23h59.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.

On s'intéresse aujourd'hui rapidement à ce que LEGO présente comme la 150ème figurine BrickHeadz de la gamme lancée en 2017, la référence LEGO Star Wars 40539 Ahsoka Tano. Le vote organisé en novembre 2020 pour déterminer la licence de la figurine qui aurait l'honneur de porter le numéro #150 était joué d'avance et LEGO a logiquement pensé aux nombreux fans d'Ahsoka Tano suite à la victoire de la licence Star Wars sur les trois autres thématiques proposées. Le pari était loin d'être gagné d'avance, il s'agissait de convertir un personnage aux attributs organiques tout en courbes au format cubique imposé par l'exercice.

Le designer s'en tire relativement bien si on admet que c'est le format qui décide du reste. Cette nouvelle figurine BrickHeadz respecte tous les code habituels lorsqu'il s'agit de la taille du torse, de la forme des mains et des pieds et de l'interprétation minimaliste du visage. Tripes rouge et cervelle rose comme souvent à l'intérieur de la figurine, visage plat avec les yeux habituels, il faut ici compter sur les motifs tribaux tampographiés et sur les couettes bicolores de la créature pour que l'incarnation fonctionne. Ce sera en tout cas suffisant pour que de nombreux fans de la gamme LEGO Star Wars qui ne regardent que rarement du côté des figurines BrickHeadz de la licence s'intéressent à cette figurine.

L'assemblage des 164 pièces du set est vite expédié mais le processus n'est pas inintéressant : arriver à donner un côté organique à un cube est un exercice périlleux et c'est pourtant le cas ici avec des couettes qui tombent parfaitement sur les épaules du personnage et un niveau de détail qui me paraît suffisant pour une figurine à cette échelle. L'indulgence habituelle des fans de l'univers Star Wars en matière de produits dérivés fera le reste.

Pas de marquage particulier sur le socle, j'aurais apprécié un petit #150" doré, histoire de marquer le coup. La collection de figurines déjà commercialisée est impressionnante, plus de 150 produits différents en 4 ans avec les figurines non numérotées, c'est un beau challenge pour les collectionneur sachant que quelques-unes de ces BrickHeadz à la distribution ultra-limitée sont hors de prix sur le marché secondaire et que le meilleur des collectionneurs complétistes n'aura de toute façon jamais celle qui porte le numéro #57 sur ses étagères. La référence qui occupe ce slot, le set 40316 qui aurait du permettre de reproduire Geoffrey la girafe mascotte de l'enseigne Toys R Us, n'a en effet jamais été officiellement commercialisée. Seules les instructions du set sont disponibles et il faudra éventuellement utiliser les stickers en forme d'étoiles du set 40228 Geoffrey & Friends pour habiller la figurine.

Ceci étant dit, cette figurine d'Ahsoka Tano mérite bien de porter ce numéro qui marque une étape significative, elle arrive à convaincre malgré les limitations du format. Ce n'est à mon avis pas le cas de tous les produits commercialisés dans cette gamme et on peut considérer que les fans de l'univers Star Wars s'en tirent plutôt bien depuis 2020, le contenu du set 75317 The Mandalorian & The Child (295 pièces - 19.99 €) étant lui aussi très convenable.

Ce petit produit sera disponible au prix public de 9.99 € dès le 1er janvier 2022, à ce tarif il n'y pas beaucoup de questions à se poser si vous êtes fan de ce personnage qui a accompagné toute une génération de fans avec les séries animées Star Wars : The Clone Wars et Star Wars Rebels et qui est aussi incarné en Live Action dans la série The Mandalorian par la très convaincante Rosario Dawson.

Note : Le set présenté ici, fourni par LEGO, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 22 décembre 2021 prochain à 23h59.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.

On fait aujourd'hui très rapidement le tour du set LEGO Star Wars 40558 Clone Trooper Command Station, un petit blister de 66 pièces dont trois minifigs qui sera disponible dès le 1er janvier 2022 au prix public de 14.99 €.

Depuis l'annonce de ce produit et de l'autre blister de janvier, la référence 40557 Defence of Hoth, les avis sont très partagés. D'un côté, tous ceux qui croyaient au Père Noël et qui se voyaient déjà obtenir des minifigs exclusives et inédites de Rex et Cody pour moins de 15 € sont forcément déçus. De l'autre, ceux qui se contenteront bien volontiers de quelques Clones Troopers Phase I de plus dans leurs dioramas sont plutôt satisfaits. Enfin, ceux qui voulaient un exemplaire du Clone Commander vu dans le set 75309 Republic Gunship sans pour autant débourser 349.99 € seront sans doute ravis.

On peut toujours considérer que LEGO réduit le contenu de ce que nous appelons communément un "Battle Pack" pour maintenir le prix public pratiqué pendant des années sur ces petites boites qui permettent d'obtenir des personnages génériques en de multiples exemplaires.  Mais il s'agit en fait plutôt d'un simple glissement tarifaire qui laissait une case vide : Les Battle Packs traditionnels avec quatre figurines et quelques pièces comme le set 75320 Snowtrooper Battle Pack seront désormais vendus 19.99 € et la tranche tarifaire de 14.99 €, juste au dessus des Microfighters à 9.99 €, était devenue vacante. Ces blisters sans prétention occupent donc désormais ce créneau et il faut logiquement se contenter de trois minifigs au lieu de quatre pour ne pas empiéter sur le terrain des Battle Packs classiques.

Je ne vous parle quasiment jamais des emballages des produits que je teste, j'achète des LEGO pour les briques, par pour la boite. Je fais une entorse ici parce que ce type de produit, déjà vu sous ce format dans d'autres gammes, est inédit dans la gamme LEGO Star Wars. L'emballage est attrayant, même si on peut reprocher à LEGO d'y mettre beaucoup de plastique alors que la communication de la marque va dans le sens de la réduction de l'utilisation de ce matériau pour le conditionnement de ses produits. Ce blister est pensé pour être saisi au détour d'un rayon et jeté dans le caddie sans trop réfléchir, le prix pratiqué n'étant a priori pas un frein si on le compare avec les tarifs élevés habituellement pratiqués par la marque.

Les trois minifigs fournies sont comme toujours accompagnées de quelques briques. Il s'agit ici d'assembler un poste de commandement Clone et un râtelier d'armes, deux constructions plutôt sommaires.  En enlevant deux minifigs, on est dans le concept des Microfighters avec un engin totalement symbolique et à une échelle qui le rend presque mignon. Ceux qui achetaient déjà des produits de la gamme LEGO Star Wars en 2013 se souviennent forcément du set 75000 Clone Troopers vs. Droidekas qui permettait alors d'obtenir 124 pièces dont seulement deux Clones Troopers pour 14.99 €. Il y avait certes deux Droidekas à construire en plus du poste de commandement, mais ce n'était pas forcément mieux "avant" si on se contente d'évaluer le prix d'un produit par rapport à la quantité de minifigs fournie.

Les trois minifigs livrées ici sont des Clones Troopers, tout le monde a donc logiquement la même tête.  Comme je le disais plus haut, on obtient surtout un exemplaire du Clone Commander vu dans le set 75309 Republic Gunship qui se revendait une bonne trentaine d'euros avant l'annonce de ce blister. Mais le ratio officier / simple soldat n'est pas très avantageux ici et j'ai une pensée pour ceux qui accumuleront les exemplaires de ce blister en voulant se constituer une petite armée de Clone Troopers sans trop se ruiner. À l'arrivée, ça fait beaucoup de commandants...

Un détail technique un peu gênant et qui a tendance à se généraliser : l'encre bave franchement autour de la bordure de certains motifs. C'est parfois le cas sur les visages, par exemple autour des yeux, mais c'est aussi le cas sur certains torses. On aurait pu imaginer que LEGO maîtrise l'art de la tampographie à l'échelle industrielle, mais il semblerait que quelques unités de production doivent régler leurs machines.

La bonne nouvelle du produit : la présence de blasters classiques au lieu des Stud-Shooters grossiers et disproportionnés habituels. LEGO ajoute une bougie au bout de ces armes, c'est visuellement plutôt convaincant. Pas de lance-machins dans ce produit, il faudra faire Pew-Pew.

Bref, il n'y a pas de quoi épiloguer sur ce produit que LEGO présente comme une porte d'entrée économique vers la gamme LEGO Star Wars à destination des plus jeunes. Ce set est en effet au deuxième rang des références les moins chères de la gamme juste derrière les Microfighters vendus 9.99 €, il trouvera facilement son public et c'est de toute façon la solution la moins onéreuse du moment pour accumuler des Clone Troopers jusqu'à plus soif.

Note : Le set présenté ici, fourni par LEGO, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 21 décembre 2021 prochain à 23h59.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.

C'est la tradition depuis maintenant quinze ans, à chaque début d'année son nouveau Modular LEGO. Pour ceux qui découvrent cette appellation, le terme désigne les bâtiments modulaires commercialisés par LEGO qui une fois réunis forment une grande rue remplie de constructions plus ou moins assorties. Le principe est toujours le même : Un parti-pris architectural qui varie selon l'inspiration du designer, des étages et un toit amovibles qui permettent l'accès aux aménagements intérieurs, du mobilier adapté à la thématique développée, une poignée de minifigs pour remplir les lieux et surtout un processus de construction qui fait appel à de nombreuses techniques originales très appréciées des fans de cet univers. La cuvée 2022 est annoncée, il s'agit donc de la référence 10297 Boutique Hotel, un coin de rue de 3066 pièces qui sera disponible dès le 1er janvier 2022 au prix public de 199.99 €.

Comme l'intitulé du produit l'indique, il s'agit ici d'assembler un hôtel flanqué d'une boutique commercialisant des œuvres d'art. Exit les façades un peu austères du commissariat du set 10278 Police Station (2021) ou du bâtiment au look industriel du set 10264 Corner Garage (2019), l'hôtel dont il est question ici mélange une architecture très XIXème avec quelques accents Rococo qui se marieront sans doute très bien avec la librairie du set 10270 Bookshop (2020). C'est coloré, les façades sont détaillées et la construction se fera certainement remarquer au milieu d'autres bâtiments un peu moins "excentriques".

Les habitués de cette gamme de Modulars auront fait le lien entre cette nouvelle proposition et la construction du très apprécié et recherché set 10182 Cafe Corner commercialisé entre 2007 et 2009 : Ce nouveau bâtiment abrite lui aussi un hôtel, il est lui aussi en coin de rue et il reprend quelques-uns des détails architecturaux de son illustre prédécesseur. L'hommage est là, mais le Modular 2022 profite d'un niveau de finition largement supérieur, grâce notamment aux nouveaux éléments imaginés et produits depuis 15 ans, et d'une esthétique plus colorée et moins timide. Le livret d'instructions détaille comme promis les quelques références à d'autres sets de la gamme au fil des pages, ce sont surtout des clins d'œil qui devraient faire plaisir à ceux qui sont des fidèles du concept.

La recette qui a fait le succès des Modulars ne change pas, le processus de construction alterne intelligemment entre murs, planchers et meubles divers et variés. On ne s'ennuie jamais de ne poser que des briques ou de ne construire que des lits et des armoires. Pour cette fois, on construit comme d'habitude de bas en haut en commençant par le très spacieux hall de l'hôtel installé sur une plaque de base 32x32 en Medium Stone Gray. Le sol des lieux est recouvert de Tiles avec un joli motif central qui formera au passage quelques fans à l'art du carrelage en version LEGO, ce ne sera plus le cas dans les étages. On note tout de suite le gros effort sur l'escalier qui emmène les clients vers leurs chambres : il est large, recouvert de Tiles et profite d'une rambarde très réussie.

Un vase avec quelques fleurs, un canapé et une réception avec téléphone et tableau de clés, tout y est même si le hall semblera peut-être un peu vide à certains. La petite boutique attenante est installée dès les premiers sachets, elle est remplie d'œuvres d'art qui ne laissent plus vraiment d'espace pour circuler. Autant le préciser pour lever le doute, il n'y a pas de stickers dans cette boite, tous les éléments sur lesquels vous voyez des inscriptions ou des motifs sont donc tampographiés.

Le premier étage abrite deux chambres au standing très différent. La plus petite se contente de meubles basiques pendant que la plus grande profite d'une belle armoire et d'un bureau sur lequel trône une micro version de la machine à écrire du set LEGO IDEAS 21319 Typewriter (2021). Cette chambre dispose également d'une vue panoramique sur la rue grâce à la façade arrondie qui donne tout son cachet à cet hôtel. Pas de salle de bains à cet étage, il fallait sans doute choisir entre la très encombrante cage d'escalier et un espace dédié aux sanitaires.  C'est aussi l'une des particularités des Modulars LEGO, leurs façades très détaillées d'un côté et leurs espace intérieurs plus symboliques de l'autre, malgré la présence de nombreux éléments de mobilier parfois entassés jusqu'à plus soif. Le sol des chambres n'est pas carrelé, il faudra se contenter de tenons apparents qui auront au moins le mérite de pouvoir laisser le propriétaire du set choisir comment y positionner les minifigs fournies.

Le deuxième étage est un penthouse : tout l'étage est dédié à une suite qui cette fois intègre bien une salle de bains en plus du mobilier habituel et d'un téléviseur datant des années 50. Toujours pas de carrelage au sol mais un grand lit, une belle baignoire et l'inévitable cuvette de WC que les designers ne manquent jamais d'ajouter dans ces constructions. Deux cupcakes de la gamme Friends sont là pour incarner les lampes de chevet, c'est aussi pour ce type de détails que les fans aiment cette gamme. Le toit est plat, sans fioritures, mais il intègre une verrière composée de quatre éléments mobiles et un dôme qui achève de donner du cachet à cet hôtel. Les rambardes du toit sont des serpents déjà vus dans la gamme Ninjago, ils ne sont pas hors sujet ici avec un bel effet présent sur trois des quatre faces.

Sur le flanc de la construction, la boutique El Cubo, spécialisée dans le...Cubisme, reçoit un plafond qui est aussi le sol d'une terrasse festive avec un bar, quelques tables et un gros palmier plutôt réussi. Il reste peu de place pour que les clients y profitent de la vue sur la rue, mais c'est le prix à payer pour avoir droit à toute une série de meubles et d'accessoires qui font tout le sel de cette gamme.

L;'arrière de la construction est une fois de plus largement moins détaillé que les trois autres faces, mais cette partie de l'immeuble n'a pas vocation à être visible. Toutes les pièces ont leurs fenêtres et ce mur ne pénalisera pas les clients de l'hôtel. On ne pourra pas non plus reprocher au designer de ne pas avoir exploité une surface suffisante de la plaque de base 32x32 qui reçoit la construction : la façade ne laisse place qu'au trottoir sur deux faces, le mur arrière est au ras de la plaque et il n'y a que l'arrière de la boutique qui laisse un espace de 15x5 vacant sur lequel traîne un container.

La dotation en mobilier et autres accessoires est comme d'habitude très variée et elle implique de nombreuses techniques souvent connues des habitués mais qui pourront aussi surprendre agréablement ceux qui pratiquent moins l'art du Modular. Je vous ai comme d'habitude isolé ces meubles pour que chacun puisse se faire une idée plus précise de ce qui reste une fois qu'on enlève les murs, le toit, les portes, les fenêtres et les escaliers de l'immeuble. La dotation en minifigs est très correcte avec sept minifigs dont deux employés de l'hôtel au torse vraiment très réussi.

Le reste du casting est plus neutre, mais il faut quelques clients pour remplir les chambres avec une vieille dame qui a les moyens de s'offrir la suite du deuxième étage et une voyageuse au budget sans doute plus serré qui se contentera de la petite chambre du premier étage. L'homme d'affaires avec sa mallette occupera l'autre chambre du même niveau. Tout ce beau monde se retrouvera sur la terrasse pour profiter d'un cocktail servi par le groom qui fait aussi office de barman. Les Modulars peuvent aussi raconter une histoire, c'est vous qui voyez en fonction de ce que vous voulez faire de la construction une fois assemblée et exposée.

Comme d'habitude, la majorité des aménagements intérieurs ne sont plus vraiment visibles ou facilement accessibles une fois que ce Modular est installé sur une étagère, mais le plaisir vient surtout de l'assemblage du produit qui permet de découvrir quelques techniques originales et de s'émerveiller comme avec une maison de poupée sur l'astucieuse miniaturisation de nombreux objets du quotidien. Ensuite, on se contentera d'intégrer l'hôtel dans le coin d'une rue composée d'autres références de la gamme et c'est cet ensemble de constructions pas toujours très assorties entre elles qui fera son effet.

S'offrir un Modular implique aussi de ne pas trop se "spoiler" les différentes solutions imaginées par les designers pour obtenir le résultat présenté sur les visuels officiels. Les habitués de cet univers le savent, certains bâtiments sont plus ou moins réussis mais ils offrent tous leur dose de plaisir de construction et c'est le privilège de ceux qui dépensent leur argent dans ces grosses boites. pour en savourer le processus d'assemblage.

Ce Modular 2022 ne démérite pas, il me semble en mesure de célébrer les 15 ans de la gamme comme il se doit avec son esthétique léchée, ses couleurs chatoyantes, sa finition très correcte et le discret hommage au set 10182 Cafe Corner. Commencer une collection de Modulars n'est jamais simple, les fans ont vite fait de se procurer les modèles encore disponibles à la vente avant de se tourner vers ceux qui sont retirés du catalogue du fabricant et de réaliser que le marché secondaire ne fait pas de cadeau.

Si celui-ci vous plaît, n'hésitez pas à vous lancer sans hésiter trop longtemps en espérant une hypothétique baisse de prix. Cette gamme offre une réelle expérience de construction assortie à un potentiel d'exposition vraiment intéressant et vous aurez ensuite tout le loisir d'étoffer votre rue avec d'autres références en fonction de vos goûts pour créer "votre" rue personnalisée. Croyez moi sur parole, je suis le premier à apprécier l'assemblage de ces boites, ce que j'ai pu faire une fois de plus grâce à LEGO à l'occasion de ce "Vite Testé", même si je n'ai jamais vraiment eu envie de les collectionner.

Note : Le set présenté ici, fourni par LEGO, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 21 décembre 2021 prochain à 23h59.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.