On s'intéresse aujourd'hui rapidement au contenu du set 10303 Loop Coaster, une boite de 3756 pièces qui rejoindra dès le 5 juillet 2022 (avant-première VIP dès le 1er juillet) ce qu'on appelle désormais la LEGO Fairground Collection, un label qui regroupe les sets sur le même thème déjà commercialisé jusqu'ici : 10244 Fairground Mixer (2014), 10247 Ferris Wheel (2015), 10257 Carousel (2017), 10261 Roller Coaster (2018) et 10273 Haunted House (2020).

Le postulat du produit est simple : il s'agit en principe d'un jouet haut de gamme destinés aux grands enfants qui auront les moyens de se le payer avec son prix public fixé à 399.99 € et la promesse de ce gros manège, c'est surtout de proposer un circuit avec deux loopings dont le franchissement ne repose que sur la gravité. Il faut évidemment assembler la chose avant de pouvoir s'amuser avec mais je vous avoue que sur ce type de produit, je suis généralement plutôt pressé de finir le montage pour profiter des fonctionnalités annoncées.

Comme pour le set 10261 Roller Coaster (4124 pièces - 349.99 €) commercialisé en 2018, la motorisation du produit est possible mais elle est en option. C'est vraiment décevant sachant que mouliner pour faire monter les nacelles lassera rapidement de nombreux acquéreurs du produit au delà de la phase d'émerveillement face au mécanisme embarqué et qu'il faudra donc ensuite repasser à la caisse pour s'offrir les indispensables deux éléments de l'écosystème Powered Up à intégrer : un moteur 88013 Technic Motor L (34.99 €) et un boitier à piles 88015 Battery Box (34.99 €).

Cet article n'étant pas un publireportage à la gloire du jouet en question, attendez-vous à quelques critiques de ma part. Je viens en effet de passer trois jours à monter ce produit et à "m'amuser" avec la chose et il y a beaucoup à dire. Je ne m'étale volontairement pas sur le montage du manège, on oscille entre séquences d'empilement de pièces, d'accrochage de 258 de maillons de chaîne entre eux et de mise en place d'élastiques et autres bouts de ficelle pour arriver au résultat tant attendu et avoir enfin le droit de s'amuser un peu.

Le circuit de rails est bien conçu avec quelques techniques bien senties pour que les différentes sections de rails soient connectées entre elles et on évite d'assembler à la chaîne les nombreux piliers vus dans le set 10261 Roller Coaster. La tour avec son ascenseur n'est pas d'une créativité sans bornes et son assemblage et d'un ennui abyssal mais la structure ne sert finalement qu'à emmener les passagers en haut du manège et à donner un peu de volume à l'ensemble de la construction.

On retiendra surtout que l'inventaire des rails de manège en version LEGO s'étoffe désormais de quelques modules avec des angles et des courbures qui permettent de construire des loopings. Je doute que beaucoup de fans se lancent un jour dans la construction de versions alternatives de ce Loop Coaster, le budget nécessaire limite forcément les possibilités, mais sachez que vous obtenez en tout 41 sections dans cette boite. Toutes ne sont pas utilisées pour le circuit du manège, il y en a aussi le long du montant central de la tour sur lequel circule le lest et sur le toit de la plateforme d'embarquement où il servent de structure interne. Vous obtenez également cinq nacelles, trois sont utilisées sur le manège, deux servent à faire glisser le lest sur la rampe centrale.

On ne peut pas dire que cet encombrant manège a été conçu avec à l'esprit l'indispensable solidité et la non moins nécessaire rigidité qui permettraient de le déplacer sans prendre trop de risques. Le livret d'instructions documente bien la manière de porter la construction pour limiter la casse mais c'est encore insuffisant pour éviter de devoir consacrer quelques longues minutes à tout revérifier.Il conviendra donc de se lancer dans l'assemblage de ce gros manège sur le lieu d'exposition de la construction ou au moins à proximité. le Loop Coaster n'est pas "modulaire", rien n'est prévu pour le désassembler en sous-sections qui faciliteraient grandement le stockage ou le transport de la chose. La base n'est pas d'une rigidité suffisante pour garantir des déplacements sans casse, elle est d'ailleurs ajourée à différents endroits comme si il fallait économiser quelques pièces.

Le fonctionnement du Loop Coaster nécessite que toutes les pièces soient à leur place et que la jonction entre les rails soit absolument parfaite. On passe beaucoup de temps à vérifier ces différents points entre deux séances ludiques, il y a forcément un pilier qui bouge ou quelques tenons qui se détachent un peu lors du fonctionnement de la tour avec son ascenseur et des passages répétés des nacelles sur le circuit. C'est d'ailleurs surtout le cas lorsque le Loop Coaster est motorisé via les éléments de l'écosystème Powered Up, l'utilisation manuelle du jouet étant moins brutale et plus "respectueuse" des différents points de connexion au niveau de la tour. Vous n'échapperez pas au train de nacelles bloqué quelque part sur le parcours ou au départ raté en haut de la tour avec une rampe qui ne s'aligne pas parfaitement avec le premier rail du circuit.

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On se lasse un peu de mouliner pour faire monter les nacelles jusqu'au point de départ situé tout en haut de la tour, j'ai compté onze tours de manivelle à partir du point de blocage du support de montée sur la courte section de la chaîne constituée de 33 maillons plus larges qui circule autour de l'axe central de la tour, le tout pour obtenir cinq secondes de descente. Pour ceux qui se poseraient la question, le lest visible de l'autre côté du montant central de la tour assiste la montée de la mini-rampe de départ. Le circuit est très court, les deux loopings font évidemment leur effet lors des premières utilisations mais le tour de manège est vite bouclé. Et il faut mouliner à nouveau.

L'autre défaut du monde manuel : il faut encore mouliner pour redescendre la rampe de départ et permettre au train de nacelles resté freiné par le mécanisme présent juste avant l'arrivée devant les portiques d'embarquement de repartir pour un tour. Enfin, je ne peux m'empêcher de mentionner l'utilisation d'un bout de ficelle pour relier le lest au mécanisme de montée de la rampe qui accueille les nacelles. Cette ficelle fait son travail, ce n'est pas le problème, mais la présence bien visible de ce bout de fil sur un produit haut de gamme à 400 € me laisse perplexe.

Je suis d'ailleurs un peu déçu par l'esthétique du système d'ascenseur qui permet aux nacelles d'atteindre le point de départ. Ce n'est pas une configuration classique de ce type de manège et malgré la débauche de pièces, de ficelle et de maillons de chaîne je ne me retrouve pas sur le Blue Fire ou le Silver Star d'Europa Park. La rampe nécessaire pour atteindre le point culminant du manège à 92 cm de haut aurait sans doute été trop abrupte s'il avait fallu rester dans le format utilisé ici, mais je reste un peu circonspect devant cet ascenseur surdimensionné avec ses gros piliers.

Certains crieront probablement à l'exploit technique avec cet imposant produit qui réunit un ingénieux système de montée et un circuit avec deux loopings franchis uniquement grâce à la gravité, mais n'oublions pas que nous sommes en 2022 et qu'à 400 € les quelques kilos de plastique c'est la moindre des choses que d'obtenir un produit qui remplit sa fonction principale. On ne nous vend pas une maquette de manège mais bien un jouet présenté comme fonctionnel.

Les ratés sont agaçants et il faut faire preuve de patience et de minutie pour obtenir l'effet promis, à savoir un tour complet de manège. Mieux vaut ne pas négliger les différents réglages détaillés dans le livret d'instructions sous peine de devoir revenir plus tard corriger la position exacte du lest avec son treuil cranté qui permet de le positionner correctement ou le nombre de maillons de la chaîne. Un détail technique : il y a une erreur dans les instructions avec une séquence inversée et il manquait deux pièces dans les sachets de l'exemplaire que j'ai reçu.

LEGO n'oublie pas de nous livrer une grosse poignée de minifigs, dont certaines avec des torses inédits, et de jolies petites constructions secondaires dans cette boite. C'est toujours ça de pris pour animer les allées de votre parc d'attractions même si ce n'est sans doute pas la motivation principale de ceux qui dépenseront 400 € dans ce produit.

La promesse était là et elle répondait aux critiques à propos du manège un peu triste du set 10261 Roller Coaster : ce nouveau modèle est visuellement très cohérent avec des coloris modernes, il est un peu plus fun à assembler que son prédécesseur et les deux loopings font saliver. L'expérience est toutefois un peu gâchée par les nombreux ratés qu'on s'évertue à essayer de corriger pour vraiment obtenir un cycle complet. C'est dommage, parce que la majorité d'entre nous s'amusera quelques minutes avant de poser la construction dans un coin pour n'y revenir qu'occasionnellement et cette courte phase de plaisir se devait à mon avis d'être irréprochable.

En résumé, on est face à un jouet pour adulte qui a les moyens de dépenser 400 € dans cet encombrant manège afin peut-être de l'intégrer dans un diorama thématique. La jouabilité est bien là, elle est éphémère et répétitive mais c'est un peu le lot de beaucoup de produits LEGO. L'absence de motorisation par défaut est d'une mesquinerie sans nom, sachant qu'il suffit d'un seul moteur et d'un simple boitier à piles pour pouvoir mettre le manège en boucle autonome. Vous me trouverez peut-être un peu rabat-joie, mais mon budget LEGO n'est pas extensible à l'infini et lorsqu'il s'agit d'acheter un produit qui me promet une fonctionnalité, j'attends qu'elle soit tout simplement à la hauteur des exigences tarifaires de LEGO. À vous maintenant de voir si cet impressionnant manège mérite de trôner sur vos étagères.

Je suis au passage beau joueur, je laisse au gagnant le kit de motorisation que j'ai réussi à faire financer par LEGO et la minifig Hoth Bricks que vous voyez sur certaines photos. Je garde les piles, n'abusez pas.

Note : Le set présenté ici, fourni par LEGO, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 30 juin 2022 prochain à 23h59. Il suffit de poster un commentaire sous l'article pour participer.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.

Vincent Defois - Commentaire posté le 21/06/2022 à 18h31

On s'intéresse aujourd'hui rapidement à la nouvelle édition de l'encyclopédie des personnages de l'univers DC en version LEGO avec la disponibilité de l'ouvrage concerné. Je vous fais grâce du contenu du bouquin, vous trouverez des exemples de pages sur la fiche du produit chez Amazon et je pense qu'il n'y aurait de toute façon pas grand monde pour acheter ce type de livre s'il n'était pas accompagné d'une minifig exclusive et inédite.

Pour cette fois, l'éditeur Dorling Kindersley et LEGO ont fait un effort en nous proposant un personnage certes de seconde zone mais qui a le mérite d'être totalement inédit chez LEGO et qui restera exclusif à cet ouvrage : il s'agit de Val-Zod en version Earth-2, tel qu'il apparait pour la première fois dans le comic Earth 2 #19 publié en 2014. On sait par ailleurs qu'une série autour du personnage produite par Michael B. Jordan est en cours d'écriture pour la plateforme de streaming HBO Max.

La minifig est globalement réussie, aucun doute là-dessus. On pourrait cependant chipoter sur les écarts de teinte entre le bleu teinté dans la masse du torse et l'encre de la tampographie des jambes, ce n'est pas parfaitement raccord. Même constat pour les zones blanches tampographiées sur le torse, on devine le fond bleu sous la fine couche d'encre.

On nous livre une cape molle classique à un trou et une fois de plus je regrette que LEGO ne généralise pas la solution utilisée pour Batman et Doctor Strange avec des accessoires en plastique joliment moulés. Pas d'accessoires avec le personnage, la minifig est livrée seule.

Autre détail technique intéressant de cet ouvrage, l'éditeur change désormais de procédé pour encarter la minifig fournie : la figurine n'est plus directement visible sur la couverture et il faut enlever un sticker et déchirer le rabat de l'insert intérieur pour accéder aux éléments.

Cette solution devrait limiter les vols de minifigs en librairie, l'ancien sticker transparent qui fermait l'insert en plastique pouvait être décollé et recollé en un clin d'œil. Par contre, il conviendra d'être prudent à la livraison ou lors de l'achat de l'ouvrage et de vérifier sans délai que l'insert est bien intact et la minifig est bien présente, il n'est plus possible de s'en assurer visuellement depuis la couverture.

On ne va pas se plaindre de pouvoir ajouter un personnage de l'univers DC inédit chez LEGO à nos collections, sachant que les sets de la gamme se font plutôt rares depuis le début de l'année. Le livre qui accompagne la figurine n'est qu'un recueil de visuels numériques des minifigs de la gamme qui distille quelques statistiques et anecdotes à propos des différents personnages concernés, il conviendra d'attendre une éventuelle édition en français si vous envisagez de l'offrir à un jeune fan qui maîtrise mal l'anglais.

Ce livre de 200 pages et sa figurine exclusive est actuellement disponible pour près de 22 € chez Amazon :

LEGO DC Character Encyclopedia New Edition: With exclusive LEGO minifigure

LEGO DC Character Encyclopedia New Edition: With exclusive LEGO minifigure

amazon
20.00
ACHETER

Note : L'ouvrage présenté ici, fourni par l'éditeur DK, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 19 juin 2022 prochain à 23h59. Il suffit de poster un commentaire sous l'article pour participer.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.

Pastagaga - Commentaire posté le 10/06/2022 à 0h33
08/06/2022 - 18:42 Reviews

On s'intéresse aujourd'hui à un produit qui est bien à base d'éléments officiels LEGO mais qui n'est pas une référence proposée par le fabricant. C'est l'enseigne Super Briques qui commercialise actuellement ce "Pack Templiers" qui comme l'intitulé l'indique permet d'obtenir trois minifigs aux couleurs de l'ordre du Temple et quelques accessoires. Au total, ce pack commercialisé au tarif de 24.99 € réunit 36 pièces LEGO neuves dont huit éléments personnalisés grâce au procédé d'impression UV bien connu de tous ceux qui cherchent à imprimer des pièces personnalisées en petite série.

Je vous l'avais déjà précisé, le résultat obtenu via l'impression UV est tout à fait acceptable sur de petites surfaces, même si le procédé ne permet pas d'obtenir l'uniformité visuelle garanti par la tampographie, notamment sur les surfaces pleines. Les délais de production sont beaucoup plus courts qu'avec la tampographie, le séchage des encres par polymérisation sous un rayonnement UV étant immédiat.

Ce procédé d'impression UV qui permet de ne pas "creuser" les pièces comme c'est le cas avec la gravure déjà proposée par plusieurs enseignes, est aussi utilisé par LEGO pour sa Minifigure Factory installée dans certains LEGO Stores, un service qui permet de personnaliser et d'imprimer très rapidement sur une minifig souvenir de votre passage dans la boutique. Ce n'est donc pas une technique exotique ou une simple alternative économique, même le fabricant s'y est mis.

Je constate d'ailleurs que l'enseigne Super Briques a fait énormément de progrès sur la qualité de l'impression depuis ses débuts et le résultat est ici visuellement très convaincant. Il faut vraiment y regarder de très près pour faire la différence avec une tampographie de qualité moyenne et l'intégration éventuelle des torses, armures et autres boucliers livrés dans ce pack à vos dioramas ne choquera probablement personne.

La bonne idée du pack : l'utilisation de torses avec des mains grises qui permettra de remplacer les trois têtes jaunes différentes mais au look un peu trop vintage à mon goût par des exemplaires couleur chair. Le design du torse me semble réussi, avec un bout de côte de mailles qui dépasse sous le vêtement blanc frappé de la croix rouge. Je suis un peu moins convaincu par le design de la ceinture en cuir dont les bords me semblent un peu fins par rapport aux dessins officiels habituels qui utilisent souvent des contours un poil plus épais, mais c'est surtout une question de goût. Les trois torses sont identiques et ne sont imprimés que sur la face avant, le dos des minifigs est donc neutre.

Vous l'aurez compris, il s'agit ici d'un produit de niche qui occupe un créneau que LEGO n'explorera jamais, le fabricant se contentant au mieux d'évoquer un moyen-âge largement idéalisé et sans référence religieuse.  Il y a sans doute une clientèle pour ce type de minifigs mais ce sont surtout les possibilités de personnalisation via l'impression UV qui sont ici mises en avant avec un produit qui en fait bon usage.

Pour obtenir des éléments personnalisés basés sur vos designs ou idées, il vous faut formuler votre demande via le formulaire qui se trouve à cette adresse en ajoutant les visuels que vous souhaitez imprimer et en précisant le format et la quantité. L'enseigne vous fournira alors un devis, à vous de voir ensuite si le prix demandé vous convient.

Pour conclure, je pense que ce produit a été suffisamment bien pensé et exécuté pour mériter que les fans de ce type de contenu s'y intéressent. L'enseigne n'empiète pas sur les plates-bandes de LEGO et comble un vide. J'aurais ajouté un cheval dans le pack, mais le prix de vente n'aurait plus été le même.

Si vous avez lu cet article jusqu'ici, sachez que l'enseigne propose actuellement une offre promotionnelle qui permet aux lecteurs du site d'obtenir une minifig de templier supplémentaire lors de l'achat d'un pack qui en contient déjà trois avec le code HBTEMPLIER. Vous obtenez donc à l'arrivée quatre minifigs sur le même thème avec leurs accessoires pour 24.99 €. L'offre est valable jusqu'au 22 juin 2022 inclus.

PACK TEMPLIERS CHEZ SUPER BRIQUES >>

Note : Le pack de quatre minifigs présenté ici, fourni par Super Briques, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 18 juin 2022 prochain à 23h59. Il suffit de poster un commentaire sous l'article pour participer.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.

François Toussaint - Commentaire posté le 13/06/2022 à 10h33

On fait aujourd'hui rapidement le tour du contenu du set LEGO Disney Pixar Lightyear 76832 XL-15 Spaceship, une boite de 497 pièces disponible au prix public de 49.99 € depuis le 24 avril dernier.

Si je vous reparle de cette boite, c'est surtout parce qu'elle n'est pas qu'un simple produit dérivé pour enfants d'un film d'animation pas encore sorti mais c'est parce qu'elle a aussi de quoi intéresser les fans adultes les plus nostalgiques.

Ce n'est évidemment pas du côté de l'assemblage que les fans de LEGO les plus exigeants y trouveront leur compte, il s'agit ici d'un jouet qui une fois n'est pas coutume profite toutefois au passage d'un petit socle d'exposition permettant de mettre la construction en valeur.

Difficile de trouver à redire sur la conception de ce vaisseau de 27 cm de long sur 18 cm de large assemblé en quelques minutes qui se contente pour l'essentiel d'un empilage de pièces et de quelques finitions très réussies, c'est compact, c'est solide et ça a vraiment de l'allure.

Les fans de l'univers Battlestar Galactica, comme votre serviteur, y verront forcément un Viper, certains feront le rapprochement avec les vaisseaux du jeu vidéo WipEout et d'autres plutôt nostalgiques de la période Classic Space chez LEGO y verront un hommage à la défunte gamme de vaisseaux un peu plats. À Chacun ses souvenirs et ses références, ce produit est aussi fait pour ça.

Plus intéressant, la nouvelle verrière jaune est un élément inédit voulu par Angus MacLane, réalisateur du film d'animation Lightyear et AFOL de longue date. C'est lui qui a soufflé l'idée à LEGO et pour ceux qui l'auraient déjà oublié, Angus MacLane est aussi le créateur du projet LEGO IDEAS WALL•E devenu un produit officiel en 2015 sous la référence 21303 WALL•E.

La présence cette nouvelle pièce est donc un joli clin d'œil à toute une génération de fans de LEGO même si on y perd au passage en fidélité au vaisseau de référence vu dans le trailer. Il manque quelques motifs sur la verrière mais ce n'est finalement pas si grave, la version LEGO du vaisseau n'est de toute façon qu'une interprétation très libre de celle visible dans le film avec beaucoup d'approximations et de raccourcis.

Autre détail qui devrait faire plaisir à tous ceux qui sont des adeptes du détournement de pièces de leur usage initial : l'utilisation d'éléments de différentiel LEGO Technic pour les deux réacteurs du vaisseau. Cette pièce disponible depuis 2020 est ici très à-propos et elle contribue vraiment à améliorer la finition de l'arrière du vaisseau.

Le support noir à construire pour installer confortablement le vaisseau sur une étagère entre deux séances de jeu est simple mais suffisamment bien conçu pour permettre de présenter la chose sous son meilleur angle. La petite plaque qui distille quelques facts sur l'engin donne un petit côté collector au produit, de quoi "former" dès leur plus jeune âges les enfants qui investiront plus tard leur argent dans des produits beaucoup plus chers eux aussi flanqués d'une plaque à base de sticker.

La planche de stickers est assez conséquente avec treize autocollants qui habillent le vaisseau. Bonne nouvelle pour les fans, l'ordinateur I.V.A.N. installé dans le poste de pilotage est tampographié tout comme la pile à combustible qui peut être insérée dans l'arrière du vaisseau.

Du côté des trois minifigs fournies, c'est ici aussi un appel du pied aux fans d'univers mettant en scène la conquête spatiale, ses vaisseaux et ses astronautes : la tenue de Buzz est suffisamment neutre et générique pour être réutilisée tout comme les accessoires fournis dont le casque en deux couleurs habituellement disponible dans la gamme CITY.  Les tampographies sont très réussies, chacun des trois personnages est livré avec une chevelure additionnelle et Buzz profite même d'une tête avec cagoule bleue et d'une autre plus classique. la tête avec la cagoule est affectée par le problème habituel de pâleur de la couleur chair imprimée sur un fond bleu, il faudra s'en contenter.
Si c'est le chat Sox qui vous intéresse, sachez qu'il est également disponible à l'identique dans un set moins cher également disponible depuis le 24 avril dernier, la référence 76831 Zurg Battle (261 pièces - 29.99 €). Darby Steel et Mo Morrison utilisent des tenues identiques du casque aux jambes en passant par le torse, il n'y a que le plastron amovible qui change d'un personnage à l'autre.

Pour faire court, ce set est à mon avis un très joli produit dérivé qui doit arriver à séduire à la fois les plus jeunes et les fans adultes nostalgiques de la gamme Classic Space. C'est déjà beaucoup par les temps qui courent avec un produit à 50 €. Certains fans de Buzz l'Éclair sous sa forme "habituelle" seront peut-être un peu déçus par le côté un peu trop générique de la figurine livrée dans cette boite et ils préfèreront peut-être se tourner vers les deux autres sets déjà disponibles.

Note : Le set présenté ici, fourni par LEGO, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 6 juin 2022 prochain à 23h59. Il suffit de poster un commentaire sous l'article pour participer.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.

Grumlee - Commentaire posté le 29/05/2022 à 8h37

On fait aujourd'hui rapidement le tour du contenu du set LEGO Marvel Thor Love and Thunder 76208 The Goat Boat, une boite de 564 pièces disponible depuis le 26 avril 2022 au prix public de 49.99 €.

Ce set est un produit dérivé du film Thor : Love and Thunder attendu en salles en juillet prochain et la construction proposée semble à peu près raccord avec ce qu'on peut voir du drakkar tiré par deux boucs mystiques asgardiens présent dans le trailer. Il faut garder à l'esprit que LEGO nous propose un jouet pour enfants et pas une maquette d'exposition, tout est donc plus ou moins simplifié voire caricatural avec une petite touche humoristique qui n'est pas pour me déplaire.

Selon vos affinités avec les produits LEGO et leur contenu, les stars du set seront au choix les deux boucs Toothgnasher et Toothgrinder ou les cinq minifigs livrées dans cette boite. Ou le drakkar de 43 cm de long sur 12 cm de large qui deviendra secondaire pour de nombreux collectionneurs mais qui ne démérite pas pour autant compte tenu de l'échelle du set. Le set est assemblé en quelques minutes, ce n'est pas "l'expérience" de construction assez linéaire et sans grosse surprise qui justifiera le prix demandé.

Les deux boucs en décevront peut-être certains, elles sont à base de pièces et leur finition est somme toute assez grossière malgré deux têtes tampographiées franchement réussies si on intègre une fois de plus l'aspect un peu caricatural du produit. Le designer ne s'est pas encombré d'un système complexe de harnais pour permettre aux deux boucs de tirer le drakkar, les deux animaux peuvent être facilement retirés et ceux qui ne cherchent qu'un bateau à exposer y trouveront sans doute leur compte.

Le drakkar lui-même me semble plutôt convaincant, la coque est d'une relative simplicité mais les formes sont là. Pas de mat ni de voile, les boucs font tout le travail. Les boucliers fixés sur les flancs de la coque sont des stickers mais ils sont joliment travaillés et le rendu est acceptable. La proue du bateau est à base de pièces, c'est un peu brouillon si on s'approche de trop près mais très convenable vu d'une certaine distance. On peut ranger Stormbreaker sur un clip entre les deux montants, pourquoi pas.

Malgré la présence de cinq personnages, le drakkar reste un peu pauvre en accessoires à installer sur le pont. A minima, une finition sur le modèle de l'alternance entre Tiles lisses et pièces avec tenons du toit de la cabine aurait été appréciée sur le pont pour améliorer la finition globale du bateau et vraiment mettre les minifigs en valeur. Sous la coque, LEGO oublie aussi de nous installer quelques roulettes histoire de pouvoir vraiment jouer avec ce drakkar sans devoir le tenir en permanence à bout de bras et d'éviter de rayer les pièces présentes.

Pour 50 €, on obtient aussi cinq minifigs et c'est plutôt une bonne nouvelle sachant qu'il n'y a ici pas de personnage "générique". Les figurines de Thor, Mighty Thor (Jane Foster) et Valkyrie sont tampographiées jusqu'à l'overdose avec une finition vraiment aboutie.

Il n'y a que les capes molles en tissu qui me semblent aujourd'hui obsolètes, surtout depuis que LEGO nous a proposé des versions en plastique très convaincantes pour Batman ou Doctor Strange. Ces chiffons à poussière méritent à mon avis de disparaître une bonne fois pour toutes, ils ne mettent pas vraiment en valeur tous les efforts faits pour nous proposer de magnifiques figurines.

Korg est une simple minifig à l'échelle des autres personnages, on perd donc l'écart de taille entre la créature et les humains du set même si le "bonnet" anguleux est là pour essayer de compenser. Visuellement, c'est plutôt réussi, on retrouve tous les attributs vus dans le trailer à l'exception des protections en cuir sur les bras du personnage. On sent que LEGO fait tout de même quelques économies ici où là pour équilibrer le coût du produit.

Gorr est un peu décevant, il doit se contenter de jambes blanches neutres qui ne reflètent pas vraiment les quelques artworks et jouets du personnage déjà disponibles. Lui aussi aurait d'ailleurs pu profiter d'une cape blanche moulée, l'accessoire aurait été parfait pour faire de cette minifig quelque chose de plus convaincant qu'une simple momie générique.

Je n'ai donc pas besoin de le préciser et vous l'avez constaté vous-même, ce produit dérivé d'un film très attendu coche donc toutes les cases : son prix public me semble relativement raisonnable face à son contenu qui rassemble une construction plutôt convaincante associée à un joli casting de personnages et il a le mérite d'être vraiment inspiré par au moins une scène du film vue dans le trailer. La planche de stickers est certes conséquente mais le drakkar profite vraiment de la présence de ces différents autocollants. Vous pourriez ne pas les coller mais la finition du drakkar ne sera pas aussi aboutie.

Si le prix public du produit vous semble malgré tout trop important, patientez quelques semaines et vous pourrez comme d'habitude trouver cette boite à un tarif encore plus contenu chez les revendeurs habituels. Ceux qui accepteront de se passer de Valkyrie et Korg pourront se tourner vers l'autre boite inspirée du film, le set 76207 Attack on New Asgard (19.99 €), mais je pense qu'il serait vraiment dommage d'échanger le drakkar et les deux boucs contre la créature informe de la moins chère des deux boites.

Note : Le set présenté ici, fourni par LEGO, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 1er juin 2022 prochain à 23h59. Il suffit de poster un commentaire sous l'article pour participer.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.

travell - Commentaire posté le 23/05/2022 à 10h26

On s'intéresse aujourd'hui rapidement au contenu d'une nouveauté de la gamme LEGO IDEAS, le set 21333 The Starry Night, qui sera disponible en avant-première VIP dès le 25 mai 2022 au prix public de 169.99 €. Nul besoin d'être un amateur d'art éclairé pour reconnaître le sujet traité dans cette boite de 2316 pièces, il s'agit d'une interprétation du célèbre tableau The Starry Night (La Nuit Étoilée) peint par Vincent Van Gogh en 1889 lors de son passage à l'asile de Saint-Rémy-de-Provence. L'œuvre est depuis 1941 exposée au Museum of Modern Art de New-York.

Le set est inspiré du projet Vincent Van Gogh: The Starry Night soumis par legotruman (Truman Cheng) sur la plateforme LEGO IDEAS, validé par 10.000 soutiens et approuvé définitivement par LEGO en février 2021. Il a évidemment été retravaillé par un designer de la marque pour aboutir au produit qui sera disponible dans les rayons de la boutique officielle.

La sélection de cette création plutôt originale correspond parfaitement avec les ambitions de LEGO en matière de séduction du public adulte qui aime occasionnellement assembler quelques briques : C'est de l'art à la sauce LEGO et l'objet peut être exposé sur la commode du salon sans passer pour autant pour un adulte qui "joue" encore avec ses vaisseaux et autres camions LEGO.

Le fabricant a conservé le parti pris esthétique du porteur du projet initial avec un tableau qui gagne en profondeur grâce à un bel effet 3D. On sort donc ici des habituelles mosaïques diverses et variées qui même si elles sont rassemblées dans la gamme intitulée "LEGO ART" n'ont rien de vraiment artistique à part le fait qu'elles reproduisent des photos, des objets ou des personnages connus.

On ne pourra pas reprocher à LEGO d'avoir dénaturé la création de référence, le designer qui a repris le dossier en main a respecté à la lettre toutes les intentions du créateur. Il n'y a que le fond du ciel qui soit plat, tout le reste depuis le cyprès jusqu'aux tourbillons du ciel en passant par les étoiles et le village avec ses lumières est en relief. La création sort du cadre et prend du volume, c'est réussi si on considère que c'était l'objectif visé.

LEGO fournit une minifig du peintre avec un chevalet qui met en scène une reproduction du tableau de référence. On pourrait se demander si ces éléments étaient vraiment nécessaires, mais le fabricant a trouvé comment les intégrer efficacement dans le volume global via une petite plateforme déportée.

C'est joliment exécuté et la présence de cette minifig change au passage toute la perception de la construction : le tableau n'en est pas un, c'est la vraie nuit étoilée vue par le peintre depuis sa chambre qui nous est proposée. L'oeuvre qui en résulte est donc sur la plaque blanche placée sur le chevalet.

L'assemblage du produit n'est pas ce qu'on pourrait appeler "relaxant" et c'est la faute de LEGO. Au-delà de la relative complexité de la construction, c'est surtout le livret d'instructions qui gâche le plaisir avec un gros problème de couleurs : on ne retrouve pas vraiment les différentes nuances de bleus et de vert au fil des pages et la confusion est inévitablement de mise lors de certaines étapes.

l faut y aller par déduction pour utiliser les bonnes pièces à certains endroits et obtenir le résultat escompté. Puisqu'il s'agit ici d'empiler des couches de pièces, mieux vaut être vigilant pour ne pas avoir à démonter plusieurs rangées d'éléments afin de corriger une éventuelle inversion de pièces. Croyez-moi sur parole.

Au final, j'ai trouvé la phase de montage vraiment laborieuse et c'est le plaisir de pouvoir enfin observer le produit fini qui m'a permis de pardonner les errements techniques du fabricant et l'impression de travailler à la chaîne pendant des heures.

La construction nécessite d'être vue depuis une certaine distance pour faire son petit effet. De plus près, seul le cyprès et la spirale dans le ciel me semblent toutefois un peu grossiers, le reste pouvant être considéré comme une interprétation artistique de l'œuvre de référence. L'arbre dépassant franchement du cadre, il faudra faire attention de ne pas accrocher une branche lors des déplacements de l'objet pour lui trouver la bonne place.

Le micro-village est réussi, on prend du plaisir à découvrir les différentes techniques utilisées pour créer les maisons avec leurs toits colorés ou l'église avec son clocher. Pour le reste, c'est de l'empilage de pièces sans grand intérêt qui ne prend tout son sens que lorsque la dernière page du livret d'instructions est tournée.

Le cadre est lui aussi très réussi, il est épais et sa conception lui donne un aspect vraiment bluffant. On le confondrait presque avec un vrai. Seul regret : de nombreuses pièces noires sont marquées ou un peu rayées et c'est dommage sur un objet d'exposition haut de gamme.

La minifig est elle aussi très convaincante, LEGO n'a pas lésiné sur la tampographie pour que l'hommage à Van Gogh soit à la hauteur. Le personnage étant accompagné de son œuvre tampographiée sur une plaque elle-même posée sur un chevalet, il sera possible de dissocier la construction principale du reste et d'exposer les deux ensembles séparément :  le tableau au mur, le peintre avec son chevalet sur le coin d'un bureau.

Vous l'avez compris grâce aux photos que je vous propose, on assemble la création elle même et on la glisse ensuite dans un cadre, ou une fenêtre, qui lui donne du cachet et qui permet d'installer ce tableau en 3D au mur. Au dos de l'objet on trouve le crochet habituellement fourni avec les mosaïques de la gamme LEGO ART, la finition est vraiment très correcte avec deux plots qui permettent de maintenir le tableau parfaitement vertical.

Il sera également possible d'exposer le tableau sur un meuble, il est stabilisé par une béquille placée sur la jonction entre le cadre et la plateforme qui accueille Van Gogh et son chevalet. Il n'y a pas de stickers dans cette boite et on obtient donc quelques pièces joliment tampographiées pour incarner les étoiles et la lune.

Je me suis longtemps demandé si LEGO réussirait à s'en sortir avec la sélection d'un projet aussi atypique et complexe, je dois avouer que je trouve la version "officielle" du produit à la fois très réussie et respectueuse de la création originale de référence. C'est loin d'être toujours le cas dans la gamme LEGO IDEAS.

Ce produit devrait rencontrer à minima un succès d'estime, il ne séduira vraiment que ceux qui sont sensibles à l'œuvre de Van Gogh ou les collectionneurs qui s'efforcent de rassembler l'intégralité des produits commercialisés sous la bannière LEGO IDEAS. Ce n'est pas mon cas, mais je pense que bon nombre d'amateurs d'art, pas forcément fans de LEGO, devraient largement y trouver leur compte même si le set ne fera sans doute pas de miracles en matière de volume de ventes.

Note : Le set présenté ici, fourni par LEGO, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 27 mai 2022 prochain à 23h59. Il suffit de poster un commentaire sous l'article pour participer.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.

benar - Commentaire posté le 18/05/2022 à 17h08

On s'intéresse aujourd'hui rapidement au contenu du set LEGO 10302 Transformers Optimus Prime, une boite de 1508 pièces qui sera disponible au prix public de 169.99 € dès le 1er juin 2022.

Autant mettre les choses au clair tout de suite, les fans d'Optimus Prime en version Michael Bay Cinematic Universe seront peut-être un peu déçus face à cette maquette : il s'agit ici d'une reproduction du jouet commercialisé au Japon par Takara sous la marque Diaclone en 1980 puis aux USA par Hasbro en 1984, livrée ici sans la remorque. C'est donc tout de suite moins rutilant que la version vue à l'écran dans les films sortis depuis 2007.

La promesse est ici ambitieuse, LEGO s'engageant à permettre le passage de l'Autobot du mode robot à la version véhicule sans avoir à démonter quoi que ce soit, ni même retirer des pièces. Et j'ai pourtant envie de dire que c'est la moindre des choses pour un fabricant de jouets de construction : proposer une maquette qui rend un hommage à un jouet mythique pour toute une génération implique de respecter jusqu'aux fonctionnalités majeures qui en ont fait le succès. C'était le cas avec Voltron dans le set 21311 LEGO IDEAS Voltron Defender of the Universe, il n'y avait pas de raison qu'Optimus Prime ne profite pas du même traitement.

Je suis de la génération du jouet de référence et je me souviens vaguement d'avoir eu entre les mains de nombreux véhicules plus ou moins transformables, sans doute des copies des produits Hasbro d'ailleurs. Certains se souviennent forcément de plusieurs jouets de l'univers Transformers quasiment impossibles à "transformer" sans s'énerver faute d'avoir la documentation sous la main. C'est un peu le cas ici, il faudra se reporter au livret d'instructions pour les premières manipulations mais le procédé qui se décompose en une quinzaine d'étapes sur le papier se mémorise rapidement.

Pour arriver au résultat escompté et attendu par les fans de la franchise, il n'y avait qu'une solution : utiliser massivement toute la panoplie de Ball Joints, d'axes crantés et de clips existante chez LEGO. Et c'est ce que le designer a fait, avec à l'arrivée un robot qui dispose de 19 points d'articulation et qui se transforme bien en camion sans y passer des heures ni tout démonter.

En réalité, en quelques manipulations, Optimus Prime est converti en camion. Repasser du camion au robot est en théorie au moins aussi simple en prenant les instructions à l'envers, mais LEGO ne documente pas explicitement la transformation dans ce sens.

Les premières transformations peuvent vite être un peu agaçantes, on cherche à ajuster les différents modules pour obtenir le meilleur camion possible et c'est parfois un peu compliqué. Il reste toujours un espace ici ou là mais le résultat est globalement très satisfaisant et vous impressionnerez vos amis à l'occasion.

L'assemblage de cet Autobot ne prend que quelques heures et ne réserve pas de surprises notables. On se rend rapidement compte que les membres et le torse d'Optimus Prime ont été conçus pour résister aux manipulations nécessaires à la transformation du robot en camion, rien ne se détache par inadvertance et il n'y a que quelques sous-assemblages comme les pouces des mains qui seront un peu fragiles à l'arrivée.

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Au final, le robot est massif, un peu "mastoc" même, mais c'est pour la bonne cause. Il a été conçu avec à l'esprit la nécessité de pouvoir le manipuler et le convertir sans tout casser. Il reste bien quelques espaces un peu chétifs au niveau de la jonction entre les épaules et les avant-bras et plusieurs surfaces à la finition très approximatives dans le dos ou au niveau de l'intérieur des bras mais on fera avec.

La tête d'Optimus Prime me semble réussie et bien proportionnée même si elle paraît un peu "décollée" du corps sous certains angles. LEGO masque habilement cette sensation sur les visuels officiels en présentant souvent la construction en contre-plongée.

Comme sur le jouet de référence, on retrouve ici quelques parties "chromées" qui donnent un peu de cachet à cette maquette d'exposition. La calandre, les réservoirs latéraux, la face avant des jambes et les rétroviseurs sont métallisés. Dommage pour les deux cheminées derrière la cabine, elles auraient vraiment profité d'un peu de brillant plutôt que de se contenter de ces deux pins gris d'une tristesse affligeante.

Optimus Prime n'a pas de genoux, il faudra faire sans. Il sera donc impossible d'exposer la maquette avec par exemple un genou à terre mais la rigidité des jambes est un peu compensée par la possibilité de les écarter pour varier les poses et les deux pieds sur Ball Joints restent toujours parfaitement en contact avec le sol et ne glissent pas grâce aux petits inserts oranges en caoutchouc habituellement utilisées sur les chenilles des véhicules LEGO Technic. C'est suffisant pour un produit d'exposition qui n'a pas vocation à finir entre les mains des plus jeunes.

Il faudra coller trois stickers sur le robot sans compter celui de la plaque descriptive mais la planche fournie reste très raisonnable et de nombreux éléments sont tampographiés. Je ne vous fais pas un dessin, tout ce qui n'est pas sur la planche que je vous ai scanné est donc tampographié : les yeux et l'avant du casque d'Optimus Prime, les jantes des roues ou encore les logos sur les épaules et les motifs jaunes sur les avant-bras.

Quelques accessoires sont fournis, histoire de pouvoir varier les plaisirs en exposant Optimus Prime : une hache Energon qui vient se fixer sur le bras droit en enfilant un axe Technic après avoir retiré la main du personnage, un blaster ionique qui était présent dans le jouet de référence et qui finit ici au choix dans la main d'Optimus Prime ou à l'arrière du tracteur, un jetpack amovible emprunté à Sideswipe (la Lamborghini Countach dans la série originale, une Corvette Stingray dans les films) qui donne un peu de volume au dos de la construction et qui au passage en améliore la finition de manière significative, un cube d'Energon simple mais efficace et la Matrice du Pouvoir (Matrix of Leadership) qui se range derrière le pare-brise du véhicule.

Ce dernier accessoire est ici résumé à sa plus simple expression mais sa présence est appréciable. Le tout est accompagné d'une petite plaque de présentation qui comme d'habitude amplifie le côté collector du produit et tente d'en justifier le prix. Rien de fou sur cette plaque habillée d'un sticker, elle se contente de lister les différentes capacités d'Optimus Prime.

Pour ceux qui se poseraient la question et qui n'auraient pas pris la peine de vérifier : Optimus Prime est un peu moins grand que Voltron, 35 cm contre un peu plus de 40 cm de haut.

À titre personnel , je suis vraiment convaincu par ce produit même si son esthétique globale n'est pas parfaite. Il s'agit bien d'un Transformers tel que Hasbro le proposait en 1984 et le contrat est par ailleurs totalement rempli avec la possibilité de transformer l'Autobot en camion sans manipulations compliquées et c'est bien là l'essentiel.

Ce robot méritait-il pour autant d'être estampillé 18+ et d'être présenté comme une maquette d'exposition ? Ce sera à chacun d'en juger en fonction de ses affinités avec la licence Transformers et de sa perception de l'hommage rendu ici à un jouet qui a près de 40 ans. Beaucoup de fans auraient sans doute apprécié une version basée sur les films sortis en salles depuis 2007 mais ce ne sera pas pour cette fois. Ce produit dérivé traite bien du même sujet mais d'une autre époque et les quelques minutes consacrées à l'apprentissage de la phase de conversion de l'Autobot en camion valent à mon avis largement l'investissement dans ce produit qui fait la part belle à la nostalgie de toute une génération de fans.

Note : Le set présenté ici, fourni par LEGO, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 22 mai 2022 prochain à 23h59. Il suffit de poster un commentaire sous l'article pour participer.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.

gregfred8 - Commentaire posté le 13/05/2022 à 22h12

On jette aujourd'hui un rapide coup d'œil au contenu du set LEGO Star Wars 75325 The Mandalorian's N-1 Starfighter, une boite de 412 pièces actuellement en précommande sur la boutique officielle en ligne et qui sera disponible dès le 1er juin 2022 au prix public de 59.99 €. Tout ou presque a déjà été dit depuis l'annonce de ce produit dérivé de la série The Book of Boba Fett diffusée sur la plateforme Disney +, chacun a donc largement eu le temps de juger de l'intérêt du moyen de locomotion qui remplace le Razor Crest depuis l'explosion de ce dernier.

Ce produit dérivé est un jouet pour enfants, il ne fallait donc pas s'attendre à une version ultra-détaillée ou chromée du vieux chasseur N-1 bricolé par Peli Motto dans son hangar de Mos Eisley. C'est très vite assemblé, l'ensemble n'est pas trop fragile et il y a de quoi s'amuser un peu via le Spring-Shooter dissimulé sous le nez de l'appareil.

Ceux qui n'ont pas pris le temps de lire attentivement la description officielle du produit seront sans doute passés à côté de la section qui détaille les dimensions de la construction : à l'arrivée, le chasseur mesure 42 cm de long et 29 cm de large, il faudra donc faire de la place sur vos étagère pour y exposer la chose.

On retiendra le bel effort de design sur les deux moteurs du chasseur avec une finition relativement détaillée pour un produit dans cette tranche tarifaire, finition acceptable sans être parfaite qui contraste d'ailleurs avec le côté plus fade et sommaire voire grossier par endroits du reste de la carlingue. Les réacteurs ne sont à l'arrivée pas vraiment fidèles à ceux vus à l'écran mais l'intention y est et c'est déjà ça. On peut installer Din Djarin aux commandes et glisser Grogu dans le slot pour droïde astromech placé juste derrière le poste de pilotage, c'est déjà ça. Le Mandalorien ne peut pas conserver son jetpack sur le dos et piloter son engin, il faudra retirer l'accessoire et le ranger dans la soute placé juste devant le pilote avant d'installer la figurine.

Le produit n'échappe pas aux stickers mais leur nombre reste relativement raisonnable avec trois autocollants seulement. On pourrait me reprocher de m'émerveiller pour pas grand chose, mais trois stickers pour un produit de 412 pièces et de cette taille, c'est à mon avis plutôt une bonne nouvelle.

Je vous signalais il y a quelques jours que le pare-brise de la DeLorean du set 10300 Back to the Future Time Machine et la verrière du set LEGO Star Wars Ultimate Collector Series 75341 Luke Skywalker's Landspeeder étaient tous les deux protégés par un bout de plastique, ce n'est pas le cas ici pour les deux verrières fournies. LEGO aura sans doute jugé que ces dernières sont trop petites pour mériter cet égard ou le fabricant imagine peut-être qu'elle finiront de toute façon endommagées par les enfants qui hériteront de cette boite.

Du côté des minifigs fournies, le casting est parfaitement dans le thème : on obtient Din Djarin, Grogu, Peli Motto et un droïde BD. la présence de Peli Motto avec sa clé à molette et de l'un de ses assistants renforce d'ailleurs l'impression qu'il manque peut-être un chariot avec des outils, un bout de mur ou un tas de pièces mécaniques pour vraiment remettre le tout dans son contexte. En l'état, Din Djarin peut faire un tour de vaisseau dans l'espace mais il n'y a pas vraiment de quoi s'amuser au sol.

La minifig du Mandalorian n'a rien d'inédit à part le visage qui remplace enfin ici l'habituelle tête noire et neutre qui équipe les différentes versions du personnage déjà commercialisées. Le casque, le torse et les jambes sont des éléments disponibles dans plusieurs sets depuis 2021 et il faut donc se contenter de l'unique visage stylisé de Pedro Pascal pour vraiment considérer cette minifig comme "inédite". Difficile d'y voir vraiment le visage de l'acteur mais la tampographie est réussie. Toujours pas de Darksaber avec un moule spécifique, c'est un peu dommage.

La figurine de Peli Motto me parait de son côté plutôt convaincante, le torse est conforme à la tenue vue à l'écran, le visage arrive à nous faire vaguement reconnaître les traits d'Amy Sedaris et la chevelure utilisée me semble appropriée. Grogu est égal à lui-même avec son look de jouet Kinder un peu bâclé, la tête et les mains ne sont toujours pas du même vert. Enfin, le droïde BD fourni est trop anecdotique pour me convaincre. La pièce est bien conçue pour un robot à cette échelle mais j'aurais préféré une teinte grise et le tout manque cruellement de tampographie. Ce sera sans doute le deuxième élément du set définitivement perdu par les plus jeunes, juste après l'extension souple en queue de vaisseau.

On fera avec cette modeste interprétation du chasseur N-1 modifié en attendant mieux, une version Ultimate Collector Series avec de nombreux éléments chromés fera peut-être un jour son entrée au catalogue LEGO. Il n'est pas interdit de rêver.

Note : Le set présenté ici, fourni par LEGO, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 11 mai 2022 prochain à 23h59. Il suffit de poster un commentaire sous l'article pour participer.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.

bronskyfr - Commentaire posté le 02/05/2022 à 12h01