On s'intéresse aujourd'hui rapidement au contenu du set LEGO Star Wars 75333 Obi-Wan Kenobi's Jedi Starfighter, une petite boite de 282 pièces qui est actuellement en précommande sur la boutique officielle en ligne au prix public de 34.99 € avec une disponibilité annoncée pour le 1er août 2022.

Ce n'est pas la première version du vaisseau d'Obi-Wan Kenobi chez LEGO, nous avions déjà eu droit à une première interprétation en 2002 dans le set 7143 Jedi Starfighter, à une version avec Hyperdrive dans le set 75191 Jedi Starfighter with Hyperdrive commercialisé en 2017 et même à un modèle de la gamme Ultimate Collector Series avec le set 10215 Obi-Wan's Jedi Starfighter commercialisé en  2010. Sans oublier les micro-machins avec celui du set de la gamme Planet Series 75006 Jedi Starfighter & Kamino commercialisé en 2013 et celui du set 4487 Jedi Starfighter & Slave I (2003) ou le micro-bidule livré avec le magazine LEGO Star Wars en 2021.

Cette nouvelle version de 25 cm de long sur 13 cm de large est évidemment un simple jouet pour les plus jeunes, les fans les plus exigeants auront donc du mal à y trouver leur compte au niveau des détails et de la finition.  On obtient un fuselage central avec quelques couches de pièces pour lui donner un minimum d'épaisseur, des ailes fixes aux angles correctement gérés, un espace bombé qui cache une niche de rangement pour le corps du droïde astromech lorsque le dôme est en place sur l'aile gauche du vaisseau, un poste de pilotage sommaire mais suffisamment spacieux pour y installer confortablement Obi-Wan et deux Stud-Shooters de nouvelle génération qui pourront être retirés facilement si vous envisagez d'exposer ce vaisseau comme une simple maquette. Ultime raffinement, ce vaisseau se paye le luxe de disposer d'un train d'atterrissage avant "rétractable" qui lui permet de ne pas être affalé sur le sol.

Tout ça est très rapidement assemblé, sachant que les deux ailes sont forcément identiques à quelques détails près et que le produit est agréable à construire mais ne propose pas de techniques époustouflantes de créativité. La bulle transparente du poste de pilotage n'est pas protégée par le plastique vu récemment sur les pare-brises de quelques véhicules de ce qu'on appelle désormais la gamme ICONS pour adultes, LEGO n'a pas décidé de faire le même effort pour les pièces plus petites livrées dans des sets destinés aux plus jeunes.

On n'échappe pas à la traditionnelle planche de stickers avec une quinzaine d'autocollants à appliquer pour que le vaisseau d'Obi-Wan profite d'un niveau de détail satisfaisant. Ce jouet pour enfants avait-il besoin d'autant de stickers ? Rien n'est moins sûr : avec à peine plus d'une centaine d'étapes d'assemblage, on colle un autocollant toutes les dix pages.

Du côté des figurines livrées dans cette boite, on obtient Obi-Wan Kenobi, le droïde astromech R4-P17 et la star Kaminoenne du produit, Taun We. On se souvient de la première apparition de ce personnage dans l'Episode II (Attack of the Clones), il finit sa carrière abattu par Fennec Shand dans le neuvième épisode de la première saison de la série animée The Bad Batch.

LEGO s'en titre plutôt bien en représentant ce personnage au physique atypique sans pour autant en faire une figurine hors sujet qui n'utiliserait plus vraiment les codes des minifigs habituelles. Le résultat me semble être un bon compromis à la fois sur l'interprétation de l'apparence de la créature et de sa taille. Les tampographies présentes sont largement à la hauteur de ce qu'on pouvait attendre, la tête de Taun We est en plastique dur et elle est solidaire du long cou du personnage.

La minifig d'Obi-Wan Kenobi est inédite de la tête aux pieds avec une tampographie très correcte. Pas de problème de raccord de teinte entre le torse et la tête du personnage, LEGO habille Obi-Wan au ras du cou. la tunique est joliment représentée et le fabricant livre une chevelure et une capuche à utiliser en fonction du visage choisi. La tenue, bien que moins contrastée que sur les visuels officiels retouchés,  est à la fois raccord avec celle vue à l'écran dans l'Episode II et avec celle présente dans le jeu vidéo The Skywalker Saga. Tout le monde sera content.

Le droïde astromech R4-P17, qu'on avait perdu de vue depuis 2016, revient ici dans une version réactualisée plutôt réussie même si LEGO ne lui fait pas profiter d'une tampographie sur les deux faces du cylindre comme c'était le cas plus tôt dans l'année pour R2-D2 dans les sets 75330 Dagobah Jedi Training et 75339 Death Star Trash Compactor. C'est un peu dommage sachant que nous avons déjà eu droit par le passé à deux versions assez similaires de ce droïde et que cette nouvelle boite était l'occasion d'innover un peu.

À l'arrivée, je pense que ce Jedi Starfigher ne démérite pas avec un jouet qui me semble très correct compte tenu de l'inventaire réduit et trois figurines très réussies. Le prix public du produit est sans doute un peu élevé, mais Amazon et quelques autres se chargeront rapidement de nous le proposer à un tarif plus attractif.

Note : Le set présenté ici, fourni par LEGO, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 8 juillet 2022 prochain à 23h59. Il suffit de poster un commentaire sous l'article pour participer.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.

On s'intéresse aujourd'hui rapidement au contenu du set LEGO Ideas 21334 Jazz Quartet, une boite de 1606 pièces qui sera disponible au prix public de 99.99 € dès le 28 juin 2022 (avant-première VIP). Cette nouvelle référence de la gamme LEGO Ideas est inspirée du projet initialement soumis sur la plateforme par Hsinwei Chi dont la proposition avait facilement trouvé son public et rassemblé les 10.000 soutiens indispensables à son passage en phase de review avant d'être définitivement validée par LEGO en octobre 2021.

Comme je le disais lors de l'annonce du produit, je pense que les modifications apportées par le designer en charge de la conversion de l'idée de départ en produit officiel ne sont pas du meilleur goût. Elles ne restituent à mon avis pas l'intention originale et toute la dynamique et l'ambiance de la réalisation qui ont servi à rassembler les 10.000 soutiens passent un peu à la trappe.

Il faudra au passage être fan de l'assemblage de personnages stylisés à base de briques pour apprécier ce produit qui a au moins le mérite d'explorer une approche originale et différente de celle des produits habituels. Même si les deux créations semblent similaires, les quatre musiciens passés à la moulinette LEGO paraissent immédiatement beaucoup plus grossiers que ceux de la création de référence : les clips aux coloris assortis qui savaient se faire plutôt discrets sur les membres des musiciens sont ici remplacés par des Ball Joints gris qui se font passablement remarquer. Les personnages élancés et filiformes aux assemblages homogènes n'en deviennent que plus patauds et ressemblent à l'arrivée à de simples figurines articulées vaguement accrochées à leurs instruments. C'est dommage.

Le fabricant invoquera comme souvent la nécessité de proposer une expérience de construction offrant un résultat d'une solidité et d'une stabilité conformes à ses exigences pour justifier cette modification mais il aurait peut-être fallu évaluer plus en profondeur la faisabilité d'un tel projet avant de le sélectionner plutôt que de le gâcher à l'arrivée. La version officielle ne fait pas dans la subtilité, elle se contente simplement d'imiter l'idée de départ en supprimant au passage toute la poésie qui se dégageait de la mise en scène originale.

Du côté de cette fameuse "expérience" de construction que LEGO met en avant pour ses produits, les clients seront servis avec la possibilité d'assembler cette boite à quatre grâce aux cinq livrets fournis : chaque musicien et son instrument profite d'un livret d'instructions dédié, le cinquième volume servant à réunir les quatre sous-ensembles. Chacun des membres de ce quartet est assemblé avec son bout de scène, il faut ensuite rassembler les différents modules pour obtenir la présentation prévue. Une seule configuration possible, le trompettiste et le contrebassiste ne peuvent pas être retirés de leur portion de socle.

Un point positif : on prend du plaisir à assembler la contrebasse, la batterie et le piano, avec des techniques très originales et une apparence soignée. Les choses se corsent lorsqu'il s'agit de s'attaquer aux quatre musiciens qui deviennent un peu bedonnants, caricaturaux à certains endroits et franchement grossiers à d'autres. le trompettiste et le contrebassiste s'en tirent bien, le premier étant debout avec une pose sans angles trop exotiques et le second étant dissimulé derrière son instrument. Le batteur souffre un peu plus de la conversion avec des jambes grossières et une tête trop "cartoon" pour le sujet traité.

En y regardant de plus près, on constate que les instruments sont les éléments qui sont les plus fidèles au projet de départ et j'ai un peu l'impression que LEGO a inversé le concept : Hsinwei Chi avait mis les musiciens au centre de sa création et les instruments étaient à leur service. Ici c'est un peu le contraire, le designer a mis le paquet sur les instruments et les quatre personnages ne semblent là que pour meubler. C'est une perception très personnelle de la différence d'approche entre les deux créateurs, mais c'est mon ressenti après quelques jours passés en compagnie de cette construction.

Le designer en charge du dossier ne s'est d'ailleurs pas contenté de "réinterpréter" le physique des musiciens, il a aussi remplacé le pianiste d'origine par un personnage féminin. On pourra y voir un hommage appuyé à des légendes féminines du Jazz comme Nina Simone, Alice Coltrane ou encore Geri Allen, mais ce n'est une fois de plus pas l'intention de départ. L'idée d'origine n'avait pas pour prétention de servir de produit exhaustif et définitif à la gloire du genre musical en question, il s'agissait simplement de mettre en scène un groupe de jazzmen anonymes parmi tant d'autres, sans référence directe.

LEGO s'approprie donc un peu le sujet et y ajoute une touche de diversité, c'est de rigueur en ce moment, mais le personnage féminin n'est même pas réussi avec une tête illisible, un cou raté et une posture non modifiable qui n'est plus vraiment dans l'esprit poétique de l'idée de départ. Tout ça pour ça.

La scène au sol foncé et aux bordures finement intégrées qui contribuait à mettre en valeur les quatre musiciens dans le projet de référence devient ici un plancher plus clair à la finition beaucoup moins aboutie. Comme je le disais lors de l'annonce du set, on y perd l'ambiance feutrée du projet d'origine et c'est vraiment dommage. Les quelques tenons apparents sur la version officielle n'amènent rien, si ce n'est de gâcher un peu plus le rendu visuel de l'ensemble.

Ce que je retiens de ce produit : il suffit de quelques modifications pour retirer tout ce qui permet à une création de transmettre une émotion ou une sensation et la rendre beaucoup moins attractive. Certaines des adaptations présentes dans la version officielle étaient sans doute nécessaires pour que le produit soit conforme aux spécifications définies par LEGO, mais d'autres qui me semblent relever uniquement d'un choix esthétique très arbitraire ne font que saboter l'ambiance que le fan designer avait su insuffler à son œuvre.

Beaucoup de fans se contenteront de la version officielle sachant que le set est à l'arrivée plutôt agréable à regarder et qu'il ne leur coûtera qu'une centaine d'euros, mais d'autres seront forcément sensibles à l'impact des différentes modifications effectuées par le designer. Comme souvent dans l'écosystème LEGO Ideas, lorsque l'idée de départ est vraiment trop aboutie, on prend le risque d'être finalement un peu déçu par la vision de LEGO. C'est à mon avis le cas ici, LEGO ayant comme prévu et attendu conservé l'idée de départ mais ayant totalement dénaturé le projet en le privant de son ambiance si particulière.

Note : Le set présenté ici, fourni par LEGO, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 5 juillet 2022 prochain à 23h59. Il suffit de poster un commentaire sous l'article pour participer.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.

On fait aujourd'hui très rapidement le tour du set LEGO Star Wars 75334 Obi-Wan Kenobi vs. Darth Vader, une boite de 408 pièces qui sera disponible au prix public de 49.99 € dès le 1er août 2022 sur la boutique officielle en ligne et dans les LEGO Stores et pour un peu moins cher chez quelques revendeurs.

Vous le savez sans doute déjà, ce produit est inspiré d'une scène du troisième épisode de la mini-série Obi-Wan Kenobi dont la diffusion vient de d'achever sur la plateforme Disney +, il doit en principe permettre de reproduire l'affrontement entre Darth Vader et Obi-Wan Kenobi.

Sur le fond, il faut bien reconnaître que c'est raccord avec la scène de référence. Tala Durith et NED-B sont bien de la partie lorsque l'affrontement prend fin : le droïde sauve Obi-Wan des flammes mais Tala Durith, cachée à l'écart, s'est déjà débarrassée de son uniforme à ce stade de l'histoire.

Sur la forme, ce set entre sans problème dans le top des produits dérivés de la gamme LEGO Star Wars qui se moquent franchement des fans : le socle à construire est d'une tristesse sans nom malgré les quelques fonctions intégrées et la scène manque cruellement de volume. Cette boite incarne à mes yeux avec brio toute la fainéantise de LEGO lorsqu'il s'agit de faire du fan service sans forcer sur le reste, avec en filigrane la certitude d'en vendre des seaux juste parce que les minifigs sont suffisamment emblématiques, inédites ou joliment exécutées pour ne pas avoir à se préoccuper de l'aspect créatif sur le reste de l'inventaire. Il suffisait pourtant d'une simple structure additionnelle avec quelques tuyaux et autres poutres pour donner un peu de cachet à la mise en scène proposée.

Le décor de ce mini-diorama est du niveau d'un très jeune fan qui a compris qu'on peut simplement empiler des briques mais qu'il faut aussi ajouter quelques petites pièces pour peaufiner le travail : c'est mignon à l'arrivée, les parents y voient toujours une œuvre d'une certaine créativité parce que c'est le fruit de leur progéniture mais ce n'est pas digne d'un produit officiel vendu 50 €. Il n'y a d'ailleurs quasiment aucun contexte en dehors de quelques flammes vaguement incarnées par les petites briques oranges et la présence de Tala Durith en tenue impériale relève sans doute de l'impossibilité de la placer dans un autre set qui n'existe pas.

Le designer a bien essayé d'aller jusqu'au bout des limitations du cahier des charges fourni par ses supérieurs en intégrant deux plateformes rotatives, un levier qui permet de ranger le "rideau" de flammes et de le sortir quand le besoin s'en fait sentir et un système qui permet d'éjecter le wagonnet jaune sous l'effet de la Force, mais cette débauche de fonctionnalités tombe à plat parce que le contexte n'y est pas. LEGO arrive même à nous imposer un élastique qui reste bien visible sur le côté du socle, à ce stade, on ne peut même plus parler de manque de motivation.

Les "possibilités infinies de jeu créatif" ne sont donc à mon avis ici pas au rendez-vous malgré ce qu'affirme le fabricant dans la description officielle du produit et ce même si LEGO y va franchement dans le clin d'œil à la scène concernée en nous livrant deux pièces transparentes qui permettent de mettre Obi-Wan dans la mauvaise posture aérienne vue à l'écran. On ne peut pas non plus parler d'un pur produit d'exposition, la finition n'est tout simplement pas à la hauteur. Maigre consolation, il n'y a pas de stickers dans cette boite.

Si on oublie le socle trop plat à la finition trop grossière et simpliste pour un produit vendu 50 €, il nous reste donc une poignée de minifigs qui sont plutôt réussies et pour certaines inédites. La star du set, c'est à mes yeux le droïde-porteur NED-B dont la figurine est franchement réussie pour un personnage secondaire. La tampographie est magnifique et la minifig est très convaincante. Dommage que la débauche d'efforts soit un peu gâchée par le reste du produit, NED-B méritait mieux.

Obi-Wan Kenobi serait lui aussi très correct s'il ne fallait pas une fois de composer avec l'incapacité de LEGO de tampographier des zones claires sur des pièces à la teinte foncée. Ne vous fiez pas aux visuels officiels abondamment retouchés, le cou du personnage n'est en réalité pas raccord avec la teinte de la tête. Même constat pour la chemise sous la tunique, c'est d'une pâleur décevante. la coupe mulet fournie par LEGO n'est pas du meilleur goût, il faudra faire avec.

la figurine de Tala Durith est un peu à l'économie avec ses jambes neutres. Elle a au moins le mérite de nous permettre d'obtenir un torse d'officier impérial inédit avec le grade de Senior Lieutenant si on se fie à certaines nomenclatures ou de capitaine si on tient compte des dialogues dans la série. La tête du personnage est inédite, la casquette existe depuis 2017.

La minifig de Darth Vader réutilise les jambes et le torse déjà vus dans plusieurs sets depuis la référence 75291 Death Star Final Duel commercialisée en 2020 et le casque en deux parties disponible depuis 2015. Dommage pour la cape qui aurait pu être moulée pour l'occasion, il faudra se contenter du bout de tissu habituel. La tête est inédite, elle est dans l'esprit de celle vue dans plusieurs sets en 2017.

La présence éventuelle de deux Stormtroopers aurait pu contribuer à faire passer la pilule plus facilement même s'il aurait alors été encore plus évident que les quelques pièces fournies ne servent que d'alibi pour justifier l'appellation de jouet de construction. En l'état, je ne dépenserai pas 50 € dans cette boite et je vais attendre sagement qu'Amazon propose un tarif plus raisonnable et raccord avec le contenu du set. C'est d'ailleurs tout le problème : nous finirons pas acheter cette boite, et LEGO en déduira au bout du compte que ce type de produit un peu bâclé se vend quand même très bien. Pourquoi faire des efforts quand les fans finissent toujours par craquer ?

Note : Le set présenté ici, fourni par LEGO, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 2 juillet 2022 prochain à 23h59. Il suffit de poster un commentaire sous l'article pour participer.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.

On s'intéresse aujourd'hui rapidement au contenu du set 10303 Loop Coaster, une boite de 3756 pièces qui rejoindra dès le 5 juillet 2022 (avant-première VIP dès le 1er juillet) ce qu'on appelle désormais la LEGO Fairground Collection, un label qui regroupe les sets sur le même thème déjà commercialisé jusqu'ici : 10244 Fairground Mixer (2014), 10247 Ferris Wheel (2015), 10257 Carousel (2017), 10261 Roller Coaster (2018) et 10273 Haunted House (2020).

Le postulat du produit est simple : il s'agit en principe d'un jouet haut de gamme destinés aux grands enfants qui auront les moyens de se le payer avec son prix public fixé à 399.99 € et la promesse de ce gros manège, c'est surtout de proposer un circuit avec deux loopings dont le franchissement ne repose que sur la gravité. Il faut évidemment assembler la chose avant de pouvoir s'amuser avec mais je vous avoue que sur ce type de produit, je suis généralement plutôt pressé de finir le montage pour profiter des fonctionnalités annoncées.

Comme pour le set 10261 Roller Coaster (4124 pièces - 349.99 €) commercialisé en 2018, la motorisation du produit est possible mais elle est en option. C'est vraiment décevant sachant que mouliner pour faire monter les nacelles lassera rapidement de nombreux acquéreurs du produit au delà de la phase d'émerveillement face au mécanisme embarqué et qu'il faudra donc ensuite repasser à la caisse pour s'offrir les indispensables deux éléments de l'écosystème Powered Up à intégrer : un moteur 88013 Technic Motor L (34.99 €) et un boitier à piles 88015 Battery Box (34.99 €).

Cet article n'étant pas un publireportage à la gloire du jouet en question, attendez-vous à quelques critiques de ma part. Je viens en effet de passer trois jours à monter ce produit et à "m'amuser" avec la chose et il y a beaucoup à dire. Je ne m'étale volontairement pas sur le montage du manège, on oscille entre séquences d'empilement de pièces, d'accrochage de 258 de maillons de chaîne entre eux et de mise en place d'élastiques et autres bouts de ficelle pour arriver au résultat tant attendu et avoir enfin le droit de s'amuser un peu.

Le circuit de rails est bien conçu avec quelques techniques bien senties pour que les différentes sections de rails soient connectées entre elles et on évite d'assembler à la chaîne les nombreux piliers vus dans le set 10261 Roller Coaster. La tour avec son ascenseur n'est pas d'une créativité sans bornes et son assemblage et d'un ennui abyssal mais la structure ne sert finalement qu'à emmener les passagers en haut du manège et à donner un peu de volume à l'ensemble de la construction.

On retiendra surtout que l'inventaire des rails de manège en version LEGO s'étoffe désormais de quelques modules avec des angles et des courbures qui permettent de construire des loopings. Je doute que beaucoup de fans se lancent un jour dans la construction de versions alternatives de ce Loop Coaster, le budget nécessaire limite forcément les possibilités, mais sachez que vous obtenez en tout 41 sections dans cette boite. Toutes ne sont pas utilisées pour le circuit du manège, il y en a aussi le long du montant central de la tour sur lequel circule le lest et sur le toit de la plateforme d'embarquement où il servent de structure interne. Vous obtenez également cinq nacelles, trois sont utilisées sur le manège, deux servent à faire glisser le lest sur la rampe centrale.

On ne peut pas dire que cet encombrant manège a été conçu avec à l'esprit l'indispensable solidité et la non moins nécessaire rigidité qui permettraient de le déplacer sans prendre trop de risques. Le livret d'instructions documente bien la manière de porter la construction pour limiter la casse mais c'est encore insuffisant pour éviter de devoir consacrer quelques longues minutes à tout revérifier.Il conviendra donc de se lancer dans l'assemblage de ce gros manège sur le lieu d'exposition de la construction ou au moins à proximité. le Loop Coaster n'est pas "modulaire", rien n'est prévu pour le désassembler en sous-sections qui faciliteraient grandement le stockage ou le transport de la chose. La base n'est pas d'une rigidité suffisante pour garantir des déplacements sans casse, elle est d'ailleurs ajourée à différents endroits comme si il fallait économiser quelques pièces.

Le fonctionnement du Loop Coaster nécessite que toutes les pièces soient à leur place et que la jonction entre les rails soit absolument parfaite. On passe beaucoup de temps à vérifier ces différents points entre deux séances ludiques, il y a forcément un pilier qui bouge ou quelques tenons qui se détachent un peu lors du fonctionnement de la tour avec son ascenseur et des passages répétés des nacelles sur le circuit. C'est d'ailleurs surtout le cas lorsque le Loop Coaster est motorisé via les éléments de l'écosystème Powered Up, l'utilisation manuelle du jouet étant moins brutale et plus "respectueuse" des différents points de connexion au niveau de la tour. Vous n'échapperez pas au train de nacelles bloqué quelque part sur le parcours ou au départ raté en haut de la tour avec une rampe qui ne s'aligne pas parfaitement avec le premier rail du circuit.

On se lasse un peu de mouliner pour faire monter les nacelles jusqu'au point de départ situé tout en haut de la tour, j'ai compté onze tours de manivelle à partir du point de blocage du support de montée sur la courte section de la chaîne constituée de 33 maillons plus larges qui circule autour de l'axe central de la tour, le tout pour obtenir cinq secondes de descente. Pour ceux qui se poseraient la question, le lest visible de l'autre côté du montant central de la tour assiste la montée de la mini-rampe de départ. Le circuit est très court, les deux loopings font évidemment leur effet lors des premières utilisations mais le tour de manège est vite bouclé. Et il faut mouliner à nouveau.

L'autre défaut du monde manuel : il faut encore mouliner pour redescendre la rampe de départ et permettre au train de nacelles resté freiné par le mécanisme présent juste avant l'arrivée devant les portiques d'embarquement de repartir pour un tour. Enfin, je ne peux m'empêcher de mentionner l'utilisation d'un bout de ficelle pour relier le lest au mécanisme de montée de la rampe qui accueille les nacelles. Cette ficelle fait son travail, ce n'est pas le problème, mais la présence bien visible de ce bout de fil sur un produit haut de gamme à 400 € me laisse perplexe.

Je suis d'ailleurs un peu déçu par l'esthétique du système d'ascenseur qui permet aux nacelles d'atteindre le point de départ. Ce n'est pas une configuration classique de ce type de manège et malgré la débauche de pièces, de ficelle et de maillons de chaîne je ne me retrouve pas sur le Blue Fire ou le Silver Star d'Europa Park. La rampe nécessaire pour atteindre le point culminant du manège à 92 cm de haut aurait sans doute été trop abrupte s'il avait fallu rester dans le format utilisé ici, mais je reste un peu circonspect devant cet ascenseur surdimensionné avec ses gros piliers.

Certains crieront probablement à l'exploit technique avec cet imposant produit qui réunit un ingénieux système de montée et un circuit avec deux loopings franchis uniquement grâce à la gravité, mais n'oublions pas que nous sommes en 2022 et qu'à 400 € les quelques kilos de plastique c'est la moindre des choses que d'obtenir un produit qui remplit sa fonction principale. On ne nous vend pas une maquette de manège mais bien un jouet présenté comme fonctionnel.

Les ratés sont agaçants et il faut faire preuve de patience et de minutie pour obtenir l'effet promis, à savoir un tour complet de manège. Mieux vaut ne pas négliger les différents réglages détaillés dans le livret d'instructions sous peine de devoir revenir plus tard corriger la position exacte du lest avec son treuil cranté qui permet de le positionner correctement ou le nombre de maillons de la chaîne. Un détail technique : il y a une erreur dans les instructions avec une séquence inversée et il manquait deux pièces dans les sachets de l'exemplaire que j'ai reçu.

LEGO n'oublie pas de nous livrer une grosse poignée de minifigs, dont certaines avec des torses inédits, et de jolies petites constructions secondaires dans cette boite. C'est toujours ça de pris pour animer les allées de votre parc d'attractions même si ce n'est sans doute pas la motivation principale de ceux qui dépenseront 400 € dans ce produit.

La promesse était là et elle répondait aux critiques à propos du manège un peu triste du set 10261 Roller Coaster : ce nouveau modèle est visuellement très cohérent avec des coloris modernes, il est un peu plus fun à assembler que son prédécesseur et les deux loopings font saliver. L'expérience est toutefois un peu gâchée par les nombreux ratés qu'on s'évertue à essayer de corriger pour vraiment obtenir un cycle complet. C'est dommage, parce que la majorité d'entre nous s'amusera quelques minutes avant de poser la construction dans un coin pour n'y revenir qu'occasionnellement et cette courte phase de plaisir se devait à mon avis d'être irréprochable.

En résumé, on est face à un jouet pour adulte qui a les moyens de dépenser 400 € dans cet encombrant manège afin peut-être de l'intégrer dans un diorama thématique. La jouabilité est bien là, elle est éphémère et répétitive mais c'est un peu le lot de beaucoup de produits LEGO. L'absence de motorisation par défaut est d'une mesquinerie sans nom, sachant qu'il suffit d'un seul moteur et d'un simple boitier à piles pour pouvoir mettre le manège en boucle autonome. Vous me trouverez peut-être un peu rabat-joie, mais mon budget LEGO n'est pas extensible à l'infini et lorsqu'il s'agit d'acheter un produit qui me promet une fonctionnalité, j'attends qu'elle soit tout simplement à la hauteur des exigences tarifaires de LEGO. À vous maintenant de voir si cet impressionnant manège mérite de trôner sur vos étagères.

Je suis au passage beau joueur, je laisse au gagnant le kit de motorisation que j'ai réussi à faire financer par LEGO et la minifig Hoth Bricks que vous voyez sur certaines photos. Je garde les piles, n'abusez pas.

Note : Le set présenté ici, fourni par LEGO, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 30 juin 2022 prochain à 23h59. Il suffit de poster un commentaire sous l'article pour participer.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.

On s'intéresse aujourd'hui rapidement à la nouvelle édition de l'encyclopédie des personnages de l'univers DC en version LEGO avec la disponibilité de l'ouvrage concerné. Je vous fais grâce du contenu du bouquin, vous trouverez des exemples de pages sur la fiche du produit chez Amazon et je pense qu'il n'y aurait de toute façon pas grand monde pour acheter ce type de livre s'il n'était pas accompagné d'une minifig exclusive et inédite.

Pour cette fois, l'éditeur Dorling Kindersley et LEGO ont fait un effort en nous proposant un personnage certes de seconde zone mais qui a le mérite d'être totalement inédit chez LEGO et qui restera exclusif à cet ouvrage : il s'agit de Val-Zod en version Earth-2, tel qu'il apparait pour la première fois dans le comic Earth 2 #19 publié en 2014. On sait par ailleurs qu'une série autour du personnage produite par Michael B. Jordan est en cours d'écriture pour la plateforme de streaming HBO Max.

La minifig est globalement réussie, aucun doute là-dessus. On pourrait cependant chipoter sur les écarts de teinte entre le bleu teinté dans la masse du torse et l'encre de la tampographie des jambes, ce n'est pas parfaitement raccord. Même constat pour les zones blanches tampographiées sur le torse, on devine le fond bleu sous la fine couche d'encre.

On nous livre une cape molle classique à un trou et une fois de plus je regrette que LEGO ne généralise pas la solution utilisée pour Batman et Doctor Strange avec des accessoires en plastique joliment moulés. Pas d'accessoires avec le personnage, la minifig est livrée seule.

Autre détail technique intéressant de cet ouvrage, l'éditeur change désormais de procédé pour encarter la minifig fournie : la figurine n'est plus directement visible sur la couverture et il faut enlever un sticker et déchirer le rabat de l'insert intérieur pour accéder aux éléments.

Cette solution devrait limiter les vols de minifigs en librairie, l'ancien sticker transparent qui fermait l'insert en plastique pouvait être décollé et recollé en un clin d'œil. Par contre, il conviendra d'être prudent à la livraison ou lors de l'achat de l'ouvrage et de vérifier sans délai que l'insert est bien intact et la minifig est bien présente, il n'est plus possible de s'en assurer visuellement depuis la couverture.

On ne va pas se plaindre de pouvoir ajouter un personnage de l'univers DC inédit chez LEGO à nos collections, sachant que les sets de la gamme se font plutôt rares depuis le début de l'année. Le livre qui accompagne la figurine n'est qu'un recueil de visuels numériques des minifigs de la gamme qui distille quelques statistiques et anecdotes à propos des différents personnages concernés, il conviendra d'attendre une éventuelle édition en français si vous envisagez de l'offrir à un jeune fan qui maîtrise mal l'anglais.

Ce livre de 200 pages et sa figurine exclusive est actuellement disponible pour près de 22 € chez Amazon :

LEGO DC Character Encyclopedia New Edition: With exclusive LEGO minifigure

21.84 €

ACHETER

Note : L'ouvrage présenté ici, fourni par l'éditeur DK, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 19 juin 2022 prochain à 23h59. Il suffit de poster un commentaire sous l'article pour participer.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.