On s'intéresse aujourd'hui rapidement au contenu du set LEGO ICONS 10307 Eiffel Tower, une grosse boite de 10.001 pièces qui sera disponible au prix public de 629.99 € dès le 25 novembre prochain. Chacun aura un avis sur cette volumineuse interprétation du monument parisien, et je veux comme d'habitude surtout souligner ici quelques points qui me semblent importants afin d'aider ceux qui hésiteraient à prendre leur décision en toute connaissance de cause.

Comme beaucoup d'entre vous, j'ai tout d'abord été franchement impressionné par les premiers visuels de cette imposante maquette à laquelle on ne peut a priori pas reprocher grand chose. L'objet semble à première vue très fidèle au monument de référence et les mensurations annoncées ont de quoi impressionner, ce dernier point éclipsant presque tout le reste de l'argumentaire marketing en faveur du produit. Avec une emprise au sol de 57 x 57 cm et une hauteur de 1m 50, cette Tour Eiffel est en effet un objet hors normes qui promet donc de garantir de longues heures de montages et un potentiel d'exposition alléchant.

J'ai eu la chance de pouvoir assembler cette grosse maquette et je m'étais comme souvent promis de prendre mon temps pour découvrir et savourer toutes les subtilités du set. Il me semblait toutefois évident dès le départ que l'assemblage allait réserver quelques séquences un peu ennuyeuses et répétitives et j'ai donc pris la précaution de répartir "l'expérience" en de nombreuses séances trop courtes pour commencer à ressentir de la lassitude.

L'inventaire du produit peut sembler conséquent avec la présence annoncée sur l'emballage de 10.001 éléments dont l'incontournable séparateur de briques mais il est en fait constitué de seulement 277 pièces différentes dont plus de 400 fleurs, 666 Plates 1x6, 324 barres (1x3 / 1x4) ou encore 660 Bar 1L with Handle. Ceux qui aiment les plaques de route seront servis avec une vingtaine d'exemplaires qui sont installés sous la tour.

L'inventaire est également gonflé par la présence de nombreux éléments de petite taille dont la présence peut de prime abord sembler superflue. Mais la rigidité de la tour est assurée par l'utilisation de nombreux éléments courts qui auraient facilement pu être remplacés par des versions plus longues, mais au prix d'un fléchissement visible de certaines sous-structures. Ce n'est pas moi qui le dit, c'est le designer du set. Pas de nouvelles pièces dans cette boite, juste de nouveaux coloris pour des éléments déjà présents au catalogue du fabricant.

Un détail logistique : Les sachets sont tous uniques, il n'y a pas deux sachets portant le même numéro dans cette boite et c'est une bonne nouvelle pour ceux qui ne sont pas habitués à la présence de plusieurs sachets portant le même numéro à ouvrir pour une seule et même phase de montage. Il y a 74 sachets en plastique répartis dans les trois sous-emballages en carton sans compter ceux qui restent neutres et contiennent des éléments additionnels comme les rails de manège, les tiges souples ou les plaques diverses et variées. Le processus d'assemblage est donc simplifié par cette numérotation plus rationnelle, c'est toujours ça de pris.

En y regardant de plus près, on se rend très rapidement compte que cette Tour Eiffel en plastique est en fait une version "idéalisée" du monument qui piocherait dans différentes époques en fonction de la zone concernée, éliminant certains détails, en rajoutant d'autres et forçant à l'arrivée sur l'idée que la tour flanquée d'un gros drapeau français au sommet est en fait installée au milieu d'un verger rempli de bancs et de lampadaires parisiens.

On pourrait en conclure qu'on s'éloigne donc de la pure maquette d'exposition pour se rapprocher un peu du produit pour touriste distrait qui voudrait ramener un joli souvenir de ses vacances parisiennes en oubliant au passage la configuration actuelle des lieux avec son esplanade tristement goudronnée, ses interminables files d'attente, son dispositif de sécurité un peu anxiogène et ses vendeurs à la sauvette très insistants. Pourquoi pas, la version LEGO n'est après tout qu'une libre interprétation de la réalité.

Vous l'aurez également remarqué, la Tour Eiffel n'est ici tout simplement pas de la bonne couleur. Elle n'a jamais été grise au fil des années, elle a seulement été déclinée dans différentes teintes de brun. Le designer avoue que de nombreuses discussions ont eu lieu à ce sujet en interne et justifie le coloris Dark Bluish Gray utilisé en invoquant en vrac le lien de parenté chromatique entre cette boite et celle commercialisé en 2007 (10181 Eiffel Tower), l'impossibilité de produire la totalité de l'inventaire dans un nouveau coloris plus adapté sans pénaliser d'autres sets en raison des limitations internes chez LEGO sur ce point précis, ou encore quelques vagues considérations esthétiques qui ressemblent à mon avis plus à une justification a posteriori qu'autre chose.

Beaucoup essaieront de se convaincre et de vous convaincre au passage que la couleur choisie était la plus adaptée, mais cela ne change rien au fait que ce n'est tout simplement pas la bonne couleur. Le gris foncé utilisé ici permet pourtant selon le designer de profiter d'un contraste bienvenu entre l'objet et son éventuel contexte d'exposition mais je reste tout de même sur ma faim sur ce point. Le gros drapeau français planté au sommet de la tour n'a comme d'habitude rien à faire là, nous ne sommes plus en 1944 lorsque des pompiers français avaient courageusement hissé un drapeau au sommet sous les tirs allemands, mais il peut être retiré s'il vous gêne.

Le set explore par ailleurs les limites de la lisibilité lorsqu'il s'agit des instructions de montage réparties en trois livrets, certains angles sont difficilement déchiffrables et il faudra rester vigilant malgré les inévitables nombreuses séquences franchement répétitives imposées par le sujet traité. Ceux qui auront pris le temps de zoomer sur les visuels officiels auront compris que certaines sections sont un peu fragiles avec des croisillons qui ne tiennent que sur un seul point de fixation et qui ont tendance à se déplacer facilement lors des manipulations. Certains auront donc sans doute l'impression que les sous-ensembles connectés d'un seul côté de la structure et qui se terminent dans le vide de l'autres gâchent un peu le rendu global surtout lorsque cette tour est observée de près.

L'ensemble fait effectivement illusion d'une certaine distance et il faudra prendre le temps de positionner très précisément tous ces croisillons correctement pour que l'effet persiste de plus près. Le dépoussiérage régulier de la maquette au pinceau devra être également effectué sans trop insister, au risque de déplacer certains de ces nombreux croisillons. Vous le savez si vous avez regardé la présentation du produit sur Youtube, les quatre arches à base de rails de manège sont purement décoratives, elles ne soutiennent pas la structure supérieure de la tour, comme sur la vraie.

Je n'en remets pas une couche sur l'utilisation de 32 saucisses qui sont donc maintenant disponibles dans un coloris inédit jusqu'ici, leur présence ne me semble pas de nature à perturber visuellement le résultat final et c'est toujours moins grave que des tonneaux qui seraient utilisés pour symboliser autre chose que leur fonction première. L'argument du "c'est trop gros mais il y a des saucisses grises" permettra au passage de faire diversion durant vos soirées entre amis quand ces derniers chercheront un endroit où s'assoir dans votre salon encombré.

Plus sérieusement, je salue tout de même le travail de l'équipe en charge de la conception de cette Tour Eiffel chez LEGO, on est bien loin de l'empilement basique du set 10181 commercialisé en 2007 et ce nouveau produit met à contribution de nombreux éléments et techniques qui en font une belle vitrine du savoir-faire actuel du fabricant.

Je laisse à tous ceux qui feront l'effort d'investir 630 € dans ce produit le plaisir de découvrir les différentes techniques utilisées pour conserver aux pieds leur indispensable mobilité qui permet de les ajuster, la conception des différentes plateformes intermédiaires et les points de connexion entre les différentes sections, il y a à mon avis de quoi en conclure que le designer a essayé de faire de son mieux pour que les fans y trouvent leur compte malgré les quelques choix discutables dont je parle plus haut et le manque d'homogénéité de la courbure du monument au-delà du deuxième étage. Aussi luxueux soit-il, ce produit reste une modeste maquette en plastique qui ne peut pas s'affranchir de certaines contraintes. À l'arrivée, la maquette est stable, elle ne chancelle pas et le poids de la totalité de la structure est bien réparti sur les quatre pieds, comme sur la vraie.

Du côté de l'expérience d'assemblage, on ne peut pas la qualifier de franchement divertissante, sauf si vous aimez les séquences (très) répétitives. Il reste bien le plaisir de connecter les quatre pieds entre eux en les orientant pour qu'ils se rencontrent au dessus du centre de la base, de découvrir d'une certaine distance l'effet visuel produit par les dizaines de croisillons installés ou la satisfaction d'empiler les quatre sections pour obtenir le produit final mais il sera difficile d'échapper à une certaine lassitude qui précèdera l'autre problème posé par ce produit : où le mettre une fois totalement assemblé ? Entendons-nous bien, il n'est pas question de se plaindre d'avoir la possibilité de s'offrir une grosse maquette qui procure de longues heures d'assemblage, mais il faudra ensuite trouver l'emplacement idéal pour exposer cette énorme maquette qui ne fait pas dans la discrétion.

Ceux qui disposent d'une pièce dédiée à leur loisir favori y trouveront rapidement un coin pour exposer cette Tour Eiffel, les autres devront apprendre à vivre avec ce porte-manteau de luxe coincé quelque part dans leur salon. La bonne nouvelle, c'est que l'ensemble peut-être déplacé ou stocké assez facilement grâce au découpage du modèle en quatre sections indépendantes qui sont simplement emboitées. Le plateau de base est d'ailleurs pourvu de quatre encoches latérales qui permettent de le saisir sans tout casser, c'est bien vu.

Je ne serai pas de ceux qui achèteront cette boite, parce que je n'ai pas besoin d'une Tour Eiffel de 1m50 de haut chez moi, tout comme je me passe sans problème d'un papier peint avec l'empire State Building ou de grosses lettres format le mot cuisine sur le mur de ma cuisine, et que je ne lui trouverais de toute façon pas un emplacement qui puisse vraiment la mettre en valeur. Je me serais en revanche contenté d'un modèle moins ambitieux mais plus compact pour obtenir un compromis plus acceptable entre finition et encombrement. Pour être totalement honnête, je ne regrette cependant pas d'avoir pu avoir entre les mains cette imposante construction dont l'assemblage d'une durée d'une vingtaine d'heures mérite d'ailleurs d'être partagé à plusieurs pour que chacun puisse goûter aux différentes techniques proposées.

LEGO a voulu une fois de plus impressionner son monde avec le "plus haut produit officiel" jamais commercialisé par la marque et l'objectif est sans doute atteint en terme de marketing. Il restera à vérifier si cet effet d'annonce se transforme en volume de ventes par la suite mais même si cette Tour Eiffel ne devient pas un succès commercial, elle aura atteint son objectif premier : faire parler de la marque à une période de l'année ou les fabricants de jouets se disputent les faveurs des consommateurs.

C'est maintenant à vous de voir si ce gros jouet pour fans adultes qui est aussi une interprétation très impressionnante mais également très idéalisée de la Tour Eiffel mérite que vous déplaciez le canapé du salon pour lui faire une place. Si vous avez l'intention de vous offrir ce produit, ne vous spoilez pas trop ce qui en fait l'intérêt : les différentes solutions utilisées pour arriver au résultat final. Ce sera la seule réelle récompense que vous obtiendrez en marge de pouvoir exposer cette grande Tour Eiffel chez vous.

Note : Le set présenté ici, fourni par LEGO, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 28 novembre 2022 prochain à 23h59. Il suffit de poster un commentaire sous l'article pour participer. Votre participation est prise en compte quel que soit votre avis.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous.

J'ai enfin pu mettre la main sur un exemplaire du nouveau numéro du magazine LEGO Marvel Spider-Man qui permet d'obtenir la minifig de Carnage déjà livrée à l'identique en 2021 dans le set 76173 Spider-Man and Ghost Rider vs. Carnage (19.99 €).

La figurine qui sera livrée avec le prochain numéro du magazine LEGO Marvel Avengers à paraître le 5 décembre 2022 est dévoilée dans les pages intérieures, il s'agit de Rescue (Rescousse), une minifig déjà vue en 2020 dans le set 76164 Iron Man Hulkbuster Versus A.I.M. Agent (456 pièces - 39.99 €). La figurine sera pour l'occasion accompagnée d'un petit drone équipé d'un Stud-Shooter.

À noter que Carnage est livré dans un sachet en papier, comme c'était déjà le cas pour Thanos en septembre dernier. C'est moins sexy que les sachets brillants habituels avec ici des couleurs fades et du papier un peu froissé mais il paraît que c'est bon pour la planète.

Je vous l'indiquais il y a quelques jours à l'occasion de l'annonce de la cinquième série de personnages à collectionner de l'univers Super Mario (réf. LEGO 71410), le temps des minifigs livrées dans les sachets en plastique habituels est bientôt révolu. Le fabricant travaille depuis déjà de long mois à cette transition qui devrait finalement avoir lieu au plus tôt en septembre 2023 et les séries de minifigs à collectionner en sachets telles que nous les connaissons seront alors livrées dans un étui cartonné qui ne permettra plus de les identifier en manipulant l'emballage.

LEGO ne prévoit pas pour autant de faciliter la vie des fans :  même si le fabricant avoue bien volontiers avoir constaté au fil des années que la possibilité d'identifier les différents personnages d'une série en manipulant le sachet souple est devenu une activité très prisée des clients, il n'est pas question de rajouter sur ces emballages rigides un code ou une quelconque possibilité d'identifier leur contenu.

Comme d'habitude, LEGO déclare ne pas exclure de revoir sa copie plus tard, mais cela sous-entend forcément qu'il faudrait que les ventes de minifigs à l'unité ou en boites complètes baissent de manière significative pour que le fabricant prenne en compte ce paramètre et change finalement d'avis. Ce qui n'arrivera sans doute jamais.

Ce qu'on sait en revanche, c'est que ce nouvel emballage sera scellé et non refermable après ouverture, que son contenu ne sera pas accessible sans détruire le carton, que les boites contenant plusieurs séries seront toujours composées de 36 unités et que LEGO ne prévoit pas de modifier le prix public unitaire du produit, soit 3.99 €.

LEGO aurait pu reprendre le principe de la boite déjà utilisée pour les Bandmates de la gamme VIDIYO, mais l'expérience a montré que les clients n'hésitaient pas à ouvrir les boites en magasin pour en contrôler le contenu et le fabricant en a conclu qu'il fallait imaginer un emballage plus sécurisé.

Je vous fais grâce de tout le discours sur la nécessite de sauver la planète qui enrobe cette annonce, LEGO met évidemment en avant le côté recyclable de ce nouvel emballage et maintient qu'il est donc nécessaire de sacrifier au passage une possibilité d'identification qui simplifiait la vie de nombreux clients mais qui n'était de toute façon pas envisagée par LEGO lors du lancement de ces séries de minifigs à collectionner. C'est pour la planète, faites un effort.

Vous trouverez ci-dessus et ci-dessous quelques visuels illustrant les différentes pistes de réflexions envisagées par LEGO autour de ce nouvel emballage avec plusieurs prototypes. La version finale de l'emballage devrait être celle visible en dernier dans la galerie ci-dessous. La possibilité d'un sachet en papier a vite été abandonnée et le travail a surtout porté sur la nécessité de passer d'un sachet souple à un contenant rigide qui ne permet malheureusement plus d'essayer d'en deviner le contenu. Le fabricant avance même que lors des phases de test auprès d'un échantillon de parents et d'enfants, plus de 70% des personnes sondées ont choisi le nouvel emballage face à l'ancien. La planète d'abord, il faut croire LEGO sur parole.

Comme promis, on fait rapidement le tour du contenu du set LEGO House 40502 The Brick Moulding Machine, (Limited Edition) une belle boite de 1205 pièces qui sera vendue exclusivement au Store de la LEGO House de Billund dès le 4 mars prochain. Il faudra se rendre sur place et débourser 599 DKK soit environ 80 € pour avoir le plaisir d'assembler la reproduction de la machine qui trône à l'entrée de la LEGO House et qui produit les briques présentes dans les petits sachets offerts au visiteurs (réf. 624210). Pour ceux qui se demandent pourquoi la boite porte le numéro 2, il s'agit de la seconde référence d'une série de sets inaugurée l'année dernière par la référence 40501 The Wooden Duck.

Ce souvenir à ramener d'un déplacement à Billund restera exclusif à la LEGO House et ne sera sans doute jamais proposé à l'achat via la boutique officielle en ligne. Je sais que certains imaginent déjà que LEGO puisse lancer à nouveau l'initiative qui avait permis aux plus rapides d'acheter un exemplaire du set 21037 LEGO House sur le Shop en mai 2020, mais la réouverture au public du sanctuaire dédié à la brique étant confirmée, il n'y a quasiment aucune chance que LEGO renouvelle cette opération.

La vraie machine de moulage par injection visible par les visiteurs de la LEGO House est identique à celles installées sur les différents sites de production de la marque, la seul différence étant que le moule utilisé ne produit ici que six briques 2 x 4 rouges classiques et que la vitesse du processus de fabrication a été ralentie pour ne pas produire plus de briques que nécessaire en fonction de l'affluence sur place.

Bravo au designer, la reproduction proposée est vraiment fidèle à la machine de référence, jusque dans les moindres détails avec par exemple le petit seau rouge qui collecte les déchets de production. Quelques fonctionnalités sont intégrées au produit, et même si cette machine 29 cm de long, 15 cm de large et 19 cm de haut avec son support de présentation a vocation à finir sa carrière sur une étagère, on pourra s'amuser un peu avec.

Les trois panneaux de protection latéraux coulissent pour permettre l'accès à la mécanique interne de la machine et une molette permet de déplacer la partie du moule contenant les six briques rouges vers l'autre moitié.  Les briques ne sont pas éjectées du moule comme sur la vraie machine lors de la séparation des deux parties du moule mais l'intégration de cette fonction apporte une petite touche de réalisme au produit.

Le designer avait insisté sur ce point et je fais donc de même : ce set est aussi le premier à proposer les portes et les bâtis en Lime (citron vert) et ces pièces fournies ici en cinq exemplaires devraient se retrouver rapidement dans d'autres boites. On retrouve ici les écarts de teinte qui affectent particulièrement cette teinte Lime, ceux qui ont investi dans le set LEGO Technic 42115 Lamborghini Sián FKP 37 savent de quoi je parle. C'est subtil mais suffisamment présent pour que l'esthétique du modèle final en pâtisse. On peut donc en conclure que malgré les promesses de LEGO d'essayer de résoudre ce problème, aucune solution convaincante n'a pour l'instant été trouvée.

Il y a un seul sticker dans cette boite, il s'agit de celui utilisé pour l'écran du panneau de contrôle de la machine. Les trois Tiles reproduisant les sachets promotionnels et celles précisant qu'ils s'agit de la machine installée à la LEGO House sont tampographiées. Les motifs des sachets sont imprimés sur des Tiles couleur nougat qui représentent la version papier de l'emballage amenée à remplacer prochainement le polybag classique.

LEGO inclut bien quelques informations sur l'évolution des ses procédés de fabrication dans les premières pages du livret d'instructions mais j'aurais aimé en savoir plus sur le fonctionnement de cette machine en particulier. C'est dommage, l'ajout de quelques données techniques sur la technologie mise en œuvre aurait permis de faire de ce produit un outil à vocation pseudo-éducative au lieu de le cantonner au rôle de simple souvenir d'une visite à Billund. Quelques encarts au fil des pages auraient donc été les bienvenus, ce sera pour une autre fois.

Bref, si vous passez un jour par Billund et que ce set est encore disponible dans les rayons du Store de la LEGO House d'ici là, vous pourrez éventuellement ramener ce joli produit dérivé en souvenir. Je plaisante, il y a de fortes chances que ce set soit épuisé depuis belle lurette et vous devrez comme souvent vous tourner vers les revendeurs du marché secondaire qui seront sur place dès le 4 mars pour remplir le coffre de leur voiture et vous proposer la chose au double ou au tripe de son prix public pour "amortir le déplacement". À vous de voir ensuite si cet investissement se justifie.

Note : Le set présenté ici, fourni par LEGO, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 15 mars 2021 prochain à 23h59.  "Les "je tente, je participe", sont automatiquement supprimés, faites un effort.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous. Sans réponse de sa part à ma demande de coordonnées sous 5 jours, un nouveau gagnant sera tiré au sort.

On s'intéresse aujourd'hui rapidement au set 10278 Police Station, le Modular attendu dès le 1er janvier 2021 dans la nouvelle gamme sobrement intitulée LEGO Modular Buildings Collection.

Vous avez largement eu le temps et les éléments pour vous faire une idée très précise du contenu de cette boite avec l'annonce officielle qui a eu lieu il y a quelques jours, je me contenterai donc de vous livrer comme d'habitude quelques réflexions très personnelles à propos de ce nouveau set qui sera disponible au prix public de 179.99 €.

Cette grosse boite de 2923 pièces permet d'assembler un nouveau bloc de 37 cm de haut en incluant les antennes placées sur le toit, à aligner avec les autres références de la gamme et au centre duquel se trouve le commissariat de Modular City. De chaque côté du bâtiment, deux étroites constructions avec à gauche un marchand de donuts et à droite un kiosque à journaux.

Si le premier étage du bâtiment de gauche est un appartement non connecté aux locaux du commissariat, la partie droite est bien une extension du bâtiment principal, jusque sous le toit avec une pièce mansardée qui sert de salle des preuves.

Pas de surprise, le sol de la construction est une plaque de base grise 32x32 sur laquelle on vient assembler la portion de trottoir et la base de la structure principale. Vous le savez depuis l'annonce du produit, le fil rouge du set est la traque du voleur de donuts et on assemble dès les premiers sachets le trou sous la cellule du commissariat qui permettra au voleur de s'échapper. On ne jouera pas vraiment la séquence de l'évasion mais c'est un joli détail qui contribue à créer un peu de contexte autour du produit.

Comme pour tous les autres Modulars de la gamme, on alterne ici entre séquences d'empilage de murs et de construction de mobilier ou d'éléments décoratifs. Le processus d'assemblage est extrêmement bien pensé et on ne s'ennuie jamais. C'est le designer Chris McVeigh qui est à la manœuvre et ce spécialiste des micros-meubles et autres accessoires s'en donne d'ailleurs à cœur joie : je n'ai pas pour habitude de m'émerveiller pour un lit ou une table mais il faut bien reconnaître que les différents éléments qui viennent remplir les pièces du commissariat et des espaces attenants sont très bien conçus.

Ceux qui investissent leur argent dans les produits de cette gamme sont généralement exigeants sur les techniques de construction et sur l'utilisation détournée de certaines pièces. Ils ne devraient pas être déçus ici, les photos parlent d'elles-mêmes. On reste dans la tradition des sets qui proposent des sous-assemblages au sujet desquels on se demande parfois où le designer veut en venir avant de réaliser que la solution utilisée est parfaitement adaptée au résultat recherché. Je ne suis pas un MOCeur et même si je ne retiendrai pas grand chose de ces techniques créatives, j'ai passé un excellent moment en assemblant le contenu de cette boite.

Le commissariat est traversé par un escalier plutôt bien pensé, il est composé de briques crénelées 3x3 et 4x4 et la technique utilisée ici permet d'économiser quelques tenons et autres tiles et d'éviter d'avoir un escalier trop épais et envahissant. Pas de carrelage au sol dans les étages et c'est un peu dommage.

Comme souvent avec les Modulars, les espaces intérieurs sont exigus et le designer prend soin de nous imposer l'ajout du mobilier avant de monter les murs. L'impression d'avoir affaire à une maison de poupée difficilement accessible en est donc un peu atténuée même s'il sera difficile de retourner déplacer quelque chose plus tard sans y aller du bout des doigts. Comme je le dis souvent, le collectionneur de Modulars se moque un peu de la jouabilité du produit et se contente volontiers de savoir que le mobilier est tout simplement bien là, à l'intérieur de la construction.

Le gimmick habituel des toilettes est encore une fois présent dans cette boite, et en deux exemplaires : un WC dans la cellule, un autre dans le commissariat. Au rayon des solutions techniques qui vous arrachent un sourire, on retiendra notamment l'ajout du rouleau de papier toilette dans le WC du premier étage via la colonne droite de la façade. La corniche du toit est particulièrement réussie avec l'utilisation de la pièce utilisée cette année pour la tête du loup dans le set LEGO Minecraft 21162 The Taiga Adventure, installée ici en plusieurs exemplaires et qui permet de déporter le plateau supérieur avec un bel effet.

L'arrière de la construction est comme d'habitude plus sommaire que la façade, mais l'ensemble reste cohérent et réaliste. Les quelques fenêtres, la porte et les échelles suffisent à mon avis à meubler pour ne pas avoir l'impression que la face arrière est bâclée, même si on pourra regretter que la construction ne soit pas plus profonde et utilise quelques rangées de tenons supplémentaires.

L'ensemble pourra sans problème être transformé en bâtiment lambda, en mairie ou encore en banque si vous n'avez pas vraiment envie d'avoir un commissariat dans votre rue. Avec une deuxième boite, le simple remplacement des briques Medium Lavender et Sand Green, soit un peu plus de 250 pièces, qui constituent les murs des deux mini-bâtiments attenants permettra également de créer un bloc supplémentaire à coller à un premier exemplaire du set en variant les couleurs de façades.

S'il fallait souligner un défaut de ce produit, ce serait une fois de plus les écarts de teinte au niveau des flancs de la construction. Les teintes Medium Lavender et Sand Green ne sont pas totalement uniformes. Avec un peu de mauvaise foi, on pourrait se consoler en se disant que l'effet est très à-propos ici mais il n'en reste pas moins que c'est un défaut technique qui n'est pas vraiment digne du premier fabricant de jouets au monde.

Pas de stickers dans cette boite, tout est tampographié jusqu'à la grande affiche en deux morceaux qui habille le flanc du bâtiment et qui fait sans doute vaguement référence à la laverie vue dans le set 10251 Brick Bank. Les amateurs de pièces tampographiées à réutiliser auront ici à leur disposition quelques nouvelles pièces parmi lesquelles deux cadrans de téléphone, un clavier de machine à écrire, deux gros donuts et la tile portant l'inscription "Police".

La dotation en minifigs est correcte, elle colle au pitch du set avec trois policiers, le voleur de donuts et la vendeuse qui réutilise le torse déjà vu sur d'autres vendeurs et dans la gamme Monkie Kid.

Le torse utilisé par les deux policiers est inédit, celui du chef de la police est emprunté au set LEGO CITY 60246 Police Station commercialisé cette année. Les deux casquettes sont des éléments disponibles régulièrement dans la gamme CITY depuis 2014 et le voleur ne fait pas dans l'originalité, il réutilise le torse de Jack Davids, le jeune chasseur de fantômes de la gamme Hidden Side.

Bref, il n'est généralement pas nécessaire d'essayer de convaincre ceux qui collectionnent les Modulars d'investir dans la version annuelle et il sera difficile de motiver ceux qui restent indifférents devant ces bâtiments à aligner sur une étagère. Je peux juste vous dire que la cuvée 2021 ne devrait pas décevoir les plus exigeants des fans : je n'ai jamais été très impressionné par cette gamme mais je dois reconnaître que les quelques heures passées à assembler ce set ont été très divertissantes. Le résultat obtenu m'irait bien pour un commissariat de Gotham City en ajoutant un Bat-signal sur le toit.

Note : Le set présenté ici, fourni par LEGO, est comme d'habitude mis en jeu. Date limite fixée au 25 décembre 2020 prochain à 23h59.  "Les "je tente, je participe", sont automatiquement supprimés, faites un effort.

Mise à jour : Le gagnant a été tiré au sort et a été prévenu par email, son pseudo est indiqué ci-dessous. Sans réponse de sa part à ma demande de coordonnées sous 5 jours, un nouveau gagnant sera tiré au sort.